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WICKERSHEIMER Charles Émile

Député, inspecteur général des mines, (PI) (★ Handschuheim 22.2.1849 † Le Vésinet, Seine-et-Oise, 18.11.1915). Fils de Charles Wickersheimer, originaire de Balbronn, instituteur, et de Louise Hild. À la suite de la mutation de son père à Strasbourg, Wickersheimer fit des études secondaires au lycée de Strasbourg. Admis à l’École polytechnique en 1867, il en sortit 2e en 1870 et fut admis à l’École des Mines. Engagé volontaire pendant la guerre de 1870-1871, il opta pour la France en 1872. Nommé ingénieur des mines en 1874 à Carcassonne. Républicain radical, il entra au conseil municipal du chef-lieu de l’Aude. En 1883, il fut muté à Paris comme ingénieur des mines et des appareils à vapeur du département de la Seine et contrôleur du chemin de fer de Paris à Lyon. Aux élections législatives de 1885, il figura sur une liste radicale et fut élu au second tour député de l’Aude. Au Palais Bourbon, il siégea à l’extrême gauche et manifesta son hostilité aux conventions conclues en 1883 par l’État avec les compagnies de chemins de fer. Il combattit le projet de loi sur les valeurs à lot, qui fut à l’origine du scandale de Panama (17 juin 1886). Il vota l’expulsion des princes appartenant aux familles ayant régné sur la France, ainsi que les poursuites contre le général Boulanger (1889). En 1889, il se représenta à Carcassonne, mais fut battu. Il fut alors nommé ingénieur en chef. En février 1893, il fut élu à nouveau député, cette fois-ci dans l’Ariège, où il possédait d’importantes propriétés, à l’occasion d’une élection partielle à Pamiers. Il eut tout juste le temps d’intervenir sur le budget de 1894 et fut battu par un conservateur lors des élections générales le 10 août 1893. Wickersheimer renonça dès lors à la carrière politique. Il devint inspecteur général des mines jusqu’à sa retraite en 1909. Il fut également, à partir de 1895, membre du conseil des Chemins de fer de l’État. Vétéran de la guerre de 1870, il reprit du service en 1914 comme lieutenant-colonel d’artillerie, attaché à l’inspection des fabriques de munitions. Chevalier (1890), puis officier de la Légion d’honneur.

Étude sur le rachat des chemins de fer d’Orléans, de l’Ouest et du Midi, 1892.

Jouve, Les Alsaciens-Lorrains, Dictionnaire, annuaire et album, II ; Revue alsacienne, novembre 1885, p. 33 ; Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, V, 1891, p. 561 ; Jolly, dir., Dictionnaire des Parlementaires français 1889-1940, VIII, 1977, p. 3225-3226.

Léon Strauss (2002)