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WETTERWALD Charles Martin

Général, (C) (★ Fessenheim 13.11.1916 † Guebwiller 7.5.1981 ; mention « mort pour la France » par décision du ministre des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du 22 juillet 1982). Fils d’Eugène Wetterwald, de Guebwiller, et de Marie Anne Grunenwald, d’Issenheim. ∞ Marcelle Juliette Journée ; 3 enfants. Après des études secondaires à Lure, Wetterwald s’engagea, en 1936, au régiment d’artillerie en garnison à Colmar. Sous-lieutenant au 159e RAP à Belfort, il fit la guerre de 1939-1940 dans cette unité, engagée au voisinage de la frontière suisse. Fait prisonnier en juin 1940, mais libéré par les Allemands en sa qualité d’Alsacien, Wetterwald entra, après sa démobilisation, à la SACM de Jungholtz. En juin 1944, Wetterwald fit l’objet, avec 50 autres officiers de réserve auxquels se rajoutèrent plus tard neuf officiers de réserve du service de santé, d’une tentative d’incorporation comme officier dans les Waffen SS. Refusant cette perspective, Wetterwald fut interné avec 41 autres compagnons au camp de concentration de Hamburg-Neuengamme où 22 d’entre eux succombèrent. Wetterwald fut employé à l’atelier de chaudronnerie de l’arsenal de Wilhelmshaven et y subit plusieurs bombardements. Libéré par les Anglais en mai 1945, Wetterwald reprit du service dans l’armée française. Après avoir obtenu le diplôme du Centre d’études germaniques à l’Université de Strasbourg, il servit dans un 2e bureau de l’état-major des Forces françaises d’occupation en Allemagne. De 1948 à 1950, Wetterwald fit campagne en Indochine, au 10e régiment d’Artillerie coloniale où il fut promu capitaine. À son retour en métropole, Wetterwald fut amené à entreprendre des études scientifiques et techniques à la Section technique de l’armée. Affecté en 1954 au 1er RA de Mulhouse, il servit ensuite en Algérie et au Maroc en 1955 et 1956. Nommé chef d’escadron, Wetterwald fut alors appelé à enseigner les techniques expérimentales à l’École militaire de spécialisation atomique, dans le but de préparer des expérimentateurs pour les essais nucléaires sahariens des années1960- 1961. De 1961 à 1963, Wetterwald commanda le 620e groupe d’armes spéciales dans les centres d’essais sahariens de Reggan et d’In-Amguel où il passa lieutenant-colonel. Il fut ensuite appelé à Paris, nommé directeur de l’instruction des armes spéciales à la Direction des recherches et des moyens d’essais. En 1965, Wetterwald reçut le commandement de l’École des armes spéciales et fut promu au grade de colonel en 1966. Wetterwald termina sa carrière comme chef de l’équipe « Prospective » de la Section technique de l’Armée et fut encore nommé conseiller militaire « Terre » auprès du directeur de la Surveillance industrielle de l’armement. Passé général de brigade en 1972, Wetterwald se retira à Guebwiller. Officier de la Légion d’honneur; officier dans l’ordre national du Mérite ; croix de Guerre 1939-1945 ; croix de Guerre TOE.

L’Alsace. du 8.11.1981 (notice nécrologique) ; collectif, Nous étions 42. Contribution à l’histoire de la résistance à la circonscription en Alsace annexée par l’Allemagne – déportation au KZ de Hamburg-Neuengamme de 42 officiers de réserve français résidant en Alsace (1944-1945), Riquewihr, 1987.

† Jean-Paul Bailliard (2002)