Compositeur et chef d’orchestre, (PI) (★ Strasbourg 20.1.1935). Fils de Marcel Werner, de Strasbourg, fondé de pouvoir d’entreprise, et de Lucie Marie Lamszus, de Strasbourg. Depuis 1975, il a pour compagne la violoniste Annie Jodry (★ Reims 4.10.1935), 1er prix de violon et de musique de chambre du Conservatoire de Paris, 1er prix du Concours international de Genève (1954), avec laquelle il a donné de nombreux concerts. Jean-Jacques Werner a fait des études musicales au Conservatoire de Strasbourg de Strasbourg où il a obtenu les premiers prix de harpe, de cor et de direction d’orchestre (classe de Fritz Munch ©), tout en travaillant la composition avec Frédéric Adam ©. À partir de 1955, il s’est perfectionné à Paris à la Schola cantorum avec Pierre Wissmer et Daniel-Lesur, puis a travaillé la direction d’orchestre avec Léon Barzin. Sa carrière de chef a débuté en 1960 et demeure marquée par la large place qu’il accorde à la musique contemporaine. Directeur du Conservatoire de Fresnes depuis 1968, il a fondé successivement l’Ensemble instrumental du Val-de-Marne (1970), puis l’Orchestre de l’Union des conservatoires du Val-de-Marne (1974), d’où est issue, en 1981, la Jeune philharmonie du Val-de-Marne, devenue en 1994 Orchestre Léon Bazin. Tourné résolument vers la jeunesse, Jean-Jacques Werner a été chef permanent de l’orchestre de l’Union européenne des écoles de musique (1976-1989) et de l’Orchestre des conservatoires de la Ville de Paris (1987-1991), tout comme il s’est vu confier plusieurs missions d’enseignement et master classes à Taïwan et au Venezuela. Il a dirigé par ailleurs les différents orchestres de la Radio Télévision française. Son œuvre de compositeur, qui est celle d’un indépendant, a été récompensée par le Prix Jacques Durand (1988) et le Prix Florent Schmitt (1993) décernés par l’Académie des Beaux-Arts ainsi que par le Prix Charles Oulmont (1990) de la Fondation de France. Son fils Stéphane (★ Metz 7.11.1962), 1er prix du Conservatoire national supérieur de Paris, est contrebassiste solo de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et professeur au Conservatoire national de région depuis 1985.
Œuvres : pour le théâtre : Processionnal pour un amour ; pour l’orchestre, une Symphonie, 5 Sinfonia brevis, Capriccio, Divertimento pour orchestre de chambre, Concerto grosso pour orchestre d’harmonie ; des concertos pour piano (2), harpe, cor, accordéon, tuba (2) ; 8 cantates pour voix soliste et orchestre ; 4 quatuors à cordes, un trio d’anches et une soixantaine d’œuvres de musique de chambre ; pièces pour piano ; mélodies ; Psaume VIII, commande du collège Lucie Berger pour son centième anniversaire (création le 16 octobre 1971 à Strasbourg) ; Louez-le, soleil, lune et planètes, psaume pour chœur et orchestre, commande de l’Université de Strasbourg pour son 450e anniversaire (création le 10 mars 1988).
M. Honegger, Dictionnaire de la musique, Paris, 3/1970 ; Th. Becker, N. Slonimsky, Dictionnaire biographique des musiciens, traduction française, Paris, 1995 ; P. Germain, J. J. Werner, un musicien à l’œuvre, Lyon, 1998 ; Encyclopédie de la musique, Paris, 1998 ; Catalogue des œuvres de J. J. Werner, Fresnes, École nationale de musique, 2000; J. J. W., plaquette réalisée par la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Strasbourg, 2001 (avec catalogue des œuvres).
Geneviève Honegger (2002)
† Barr (Bas-Rhin) 22.10.2017
« La dernière œuvre du Mozart du piémont », Dernières Nouvelles d’Alsace, 25.10.2017
Philippe Legin (juin 2022)