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WENGER Antoine

Religieux, journaliste (★ Rohrwiller 2.9.1919). Fils de Charles Wenger, ouvrier, et de Philomène Gabel. Après ses études secondaires aux alumnats des Pères Assomptionnistes à Scherwiller et à Miribel, Isère, Wenger est entré en 1936 au noviciat à Nozeroy, Jura, où il a prononcé ses premiers vœux avant de se préparer à la prêtrise dans le scolasticat de Layrac, Lot-et-Garonne. Ordonné prêtre le 29 juin 1943, il a poursuivi des études supérieures à la Sorbonne, à l’École des langues orientales et à l’Université de Strasbourg, études conclues par la licence ès-lettres, le diplôme d’études supérieures d’histoire et le doctorat en théologie avec une thèse consacrée au dogme de l’Assomption dans la tradition byzantine. En 1946, il a été nommé membre de l’Institut français d’études byzantines qui venait d’être transféré de Bucarest à Paris. De 1948 à 1962, il a été professeur de théologie orientale à la Faculté catholique de Lyon. Dans le cadre de ses travaux à l’Institut français d’études byzantines, il fut chargé en 1955 d’une mission de recherche au Mont Athos, au cours de laquelle il fit d’importantes découvertes qui donnèrent lieu à la publication des catéchèses baptismales de saint Jean Chrysostome. En 1957, Wenger succéda à la rédaction en chef du quotidien catholique La Croix à son compatriote alsacien Émile Gabel © et initia d’importants développements : la suppression du crucifix en manchette, le passage au format tabloïd et assura le suivi des quatre sessions du Concile Vatican II de 1963 à 1965 ; ses chroniques donnèrent lieu à quatre volumes qui restent un des ouvrages de référence. Il eut de nombreux contacts avec les Églises d’Orient, entra en contact personnel avec le patriarche de Constantinople Athenagoras Ier, fut le témoin de la rencontre historique avec le pape Paul VI à  Jérusalem (janvier 1963) et établit à Moscou des relations avec le métropolite Nikodim. En 1965, il accompagna le ministre de la culture, André Malraux ©, en Chine. De 1957 à 1965, il présida la Fédération internationale des journalistes catholiques. En 1969, tout en restant éditorialiste du journal, Wenger se consacra de nouveau à la recherche et à l’enseignement, en tant que professeur à la faculté de Théologie catholique de Strasbourg, avant d’être nommé en 1973 conseiller ecclésiastique auprès de l’ambassade de France près le Saint-Siège, jusqu’à son départ à la retraite en 1992. Durant son séjour à Rome, il se vit confier diverses tâches, auprès des dicastêres romains: celles d’expert auprès du Conseil des affaires publiques de l’Église (1983-1992) et de consulteur du Conseil pontifical pour le dialogue avec les non-croyants (1987-1992). Enfin de par ses nombreux séjours et contacts en Russie, il se vit confier le poste de conseiller religieux de l’ambassade de France à Moscou, jusqu’en 1996. Officier de la Légion d’honneur. Commandeur du Mérite national.

L’Assomption de la Sainte Vierge dans la tradition byzantine, Paris, 1956 ; Catéchèses baptismales inédites de Saint Jean Chrysostome, Coll. Sources chrétiennes, 50, Paris, 1957 ; Chronique de Vatican II, 4 vol., Paris, 1963-1966 ; Le cardinal Villot, secrétaire d’État de deux papes (1905-1979), Paris, 1989 ; La Russie de Khrouchtchev, Paris, 1960 ; Le défi du siècle aux Églises, Paris, 1968 ; Rome et Moscou, 1900-1950, Paris, 1987 paru en traduction russe, sous le titre: Rym i Moskva, Moscou, Russkyi Put, 2000 ; Les trois Rome. L’Église des années soixante, Paris, I99I ; Catholiques en Russie d’après les archives du KGB, 1920-1960, Paris, 1998 ; « Témoignages », Annuaire de la Société d’histoire du Ried-Nord, 2000. Il publia, en outre, de nombreux articles dans la Revue des études byzantines, et plusieurs études de théologie mariale, dans le cadre de l’Académie pontificale internationale d’études mariales et de la Société française d’études mariales.

Documentation La Croix.

Alphonse Irjud (2002)

† Draguignan (Var) 22.5.2009

La Croix, 23.5.2009

Philippe Legin (juin 2022)