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WENDLING Marc Georges Michel

Percepteur (★ Landser 25.4.1771 † Landser 17.8.1812). Fils de Jean Georges Wendling ©. ∞ 7 thermidor an X (26.7.1802) à Landser Marie Catherine Witersbach, fille de Joseph Antoine Witersbach, procureur de la seigneurie de Landser, avoué au tribunal civil à Altkirch, homme de loi, et de Geneviève Kessler, et sœur du maire de Saint-Louis François Antoine Xavier Witersbach (1772-1850), ancien major et chevalier de Saint-Louis, favorable aux Bourbons ©. Émigra en Suisse en compagnie de son frère Raphaël (tué le 21 floréal an VII, près de Pontestura, à l’armée d’Italie) et de son cousin Rothéa, en avril 1792 et revint avec eux en septembre de la même année. Dénoncés, ils furent déclarés émigrés le 16 mai 1793, mais furent rayés provisoirement le 16 juillet 1793 et furent  enrôlés par contrainte au 18e régiment de Cavalerie. Menacés de déportation par la loi du 19 fructidor, ils obtinrent de l’administration départementale l’autorisation de rester à Landser et, en l’an VI, sur l’intervention de Reubell ©, ami de leur père Michel ©, ils furent rayés définitivement. Wendling fut amnistié le 10 germinal an XI. Cultivateur (an X), puis percepteur des contributions à Steinbrunn-le-Bas. Son mariage créa une situation de crise due à une dispute théologique entre le curé de Landser Weisrock qui s’obstinait à remuer le passé et l’évêque du diocèse de Strasbourg Saurine ©. En effet, ce mariage remettait en cause le dogme de l’indissolubilité du mariage car Wendling avait épousé pendant la Révolution, avec toutes les formalités prescrites par le concile de Trente, mais sans se présenter devant la municipalité parce qu’il était conscrit et qu’il vivait en cachette, Anne Sutter qui vivait encore en 1802. Cependant pour l’évêque, ce mariage n’en était pas un car il avait eu lieu à l’insu et contre la disposition de la loi civile. L’évêque pria donc, le 28 septembre 1802, le curé Weisrock de ne point refuser son ministère au jeune couple. Devant l’inflexibilité doctrinale de Weisrock, l’évêque trancha le nœud gordien en bénissant lui-même le mariage à Colmar. Les difficultés rebondirent en 1804. Le curé Juif (successeur de Weisrock) refusait la communion à madame Wendling. Le légat du pape soutint le curé de Landser contre l’évêque Saurine qui lança un interdit contre le prêtre. Quant aux maires du canton de Landser, ils demandèrent la réintégration du curé.

A. Ingold, « Les troubles de Landser… », Revue d’Alsace, 1902, p. 121-157, 486-509,1903, 48-67 (relate l’affaire Wendling ; transformant les noms, Wendling devient Wentoux, Witerspach devient Widoublard, Fleury devient Fleuron, etc.) ; F. Schaedelin, L’émigration révolutionnaire du Haut-Rhin, Colmar, 1946, t. 3, p. 149-150; F. L’Huillier, Recherches sur l’Alsace napoléonienne, 1947, p. 104-106.

Patrick Madenspacher (2002)