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WENDLING Aloïse, dit Louis

Général, (C) (★ Maisonsgoutte 28.6.1923). Fils de Léon Wendling, contremaître à l’usine de tissage de Maisonsgoutte, et de Marie-Aurélie Weissbeck. ∞ 12.4.1952 à Scherwiller Marlise Guthbrod, employée de bureau; 2 enfants. Aîné d’une famille de cinq garçons, Aloïse Wendling a effectué sa scolarité primaire à l’école de sa commune natale, puis secondaire dans les collèges des pères assomptionnistes à Scherwiller et à Miribel, Isère, et enfin à la « Jakob Wimpheling Oberschule » de Sélestat sous l’Occupation. Enrôlé dans l’Arbeitsdienst en 1942, il a été incorporé de force le 16 janvier 1943 dans un centre de formation des transmissions d’infanterie à Brno, Moravie, puis, à la suite de son refus de suivre, en tant que titulaire de I’Abitur, une filière de formation d’officier, a été versé dans un bataillon de marche et dirigé sur le front de Kiev en septembre. Blessé à la bataille de Jitomir, Ukraine, un mois plus tard, il a été rapatrié sur un hôpital militaire de Vienne. À sa guérison, il a été affecté à une unité de reconnaissance sur le front italien. A la faveur d’un repli de la ligne de défense allemande à Gabbiano près de Florence, il est parvenu à s’évader le 4 octobre 1944 et à rejoindre une formation de partisans italiens, puis les forces américaines qui l’ont remis aux troupes françaises stationnées à Naples. Incorporé de force également, son frère puiné Julien, par contre devait disparaître sur le front russe. Dirigé sur l’Algérie, Louis Wendling est arrivé le 21 décembre 1944 sur la base aérienne de Blida, où il a retrouvé un groupe d’Alsaciens échappés à l’armée allemande et libérés des camps de prisonniers alliés et parmi eux, François-Joseph Fuchs ©, rapatrié d’un camp des États-Unis. Il s’est engagé alors pour la durée de la guerre dans l’armée de l’Air, avec le grade de caporal, ses services ayant été pris en compte depuis la date de son incorporation dans l’Arbeitsdienst. À la fin de la guerre, il a choisi de faire carrière dans l’aviation, d’abord comme sous-officier mécanicien radar, puis comme officier à partir de 1950, où il a été reçu au concours de l’École militaire de l’Air (promotion Petit de Mirbeck). A la sortie de l’École en 1951, il a été affecté au 1er CATAC (Corps aérien tactique) pour y occuper comme sous-lieutenant le poste d’officier adjoint technique à l’escadron de détection tactique aérienne 02/72 alors stationné à Saverne, puis à Achern en Pays de Bade, où il a procédé à l’installation et l’expérimentation de nouveaux matériels radar américains. Capitaine en 1958, il a été nommé en 1959 à la base aérienne 901 de Drachenbronn où il a supervisé la mise en œuvre, première en France, du système « Strida » (Système de traitement des informations de la défense aérienne) et est passé commandant en 1963. Il est devenu chef des moyens techniques de cette importante station radar, implantée dans le grand ouvrage du Hochwald de l’ancienne ligne Maginot. Muté en 1967 à la DCMAA (Direction centrale des matériels de l’armée de l’Air), il y est passé lieutenant-colonel en 1969 et est devenu le chef de la division des matériels électroniques. Nommé colonel en 1975, il a occupé le poste de chef du bureau technique du CAFDA (Commandement air des Forces de défense aérienne). En septembre 1977, il a été promu directeur technique de la 2e Région aérienne et a assuré cette fonction jusqu’à son départ de l’armée de l’Air le 29 juin 1980 en tant que général de brigade. Dans l’armée française, seul le cas du général Jean-Paul Bailliard, ancien incorporé de force également, est comparable à celui de son compatriote alsacien, le général Louis Wendling. Décorations : chevalier de la Légion d’honneur; officier du Mérite; médaille de l’Aéronautique ; médaille des Évadés.

† Jean-Claude Hahn (2002)

† 2.11.2007

Philippe Legin (juin 2022)