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WEISS Paul Émile René

Artiste peintre, (PI) (★ Strasbourg 11.3.1896 † Bischwiller 3.12.1961). Fils de Charles Émile Weiss, mécanicien, et de Victorine Élise Schweyer. ∞ 29.9.1921 à Bischwiller Marguerite Fischer (★ Bischwiller 12.9.1896), fille de Louis Fischer et Julie Hartmann. Après sa scolarité à Bischwiller, où sa famille s’était établie en 1902, il suivit une formation de dessinateur-retoucheur à l’imprimerie Manias, à Strasbourg, ayant en charge les reproductions photographiques des tableaux des Musées de Strasbourg. En 1919, son talent artistique lui fit obtenir une bourse par le Conseil supérieur d’Alsace et de Lorraine à l’Académie Julien de Paris, grâce à l’appui du peintre Gustave Stosskopf ©. Pendant deux ans, il y suivit les cours de H. Royer et Paul Dechenaud ainsi que ceux de Louis Roger à l’École des Beaux-Arts. Son séjour parisien lui permit de découvrir les musées d’art et les grands maîtres impressionnistes, avec son ami Philippe Steinmetz © qui l’avait rejoint. Il exposa à Paris ses premiers tableaux. Revenu en Alsace, il révéla tout d’abord ses talents d’illustrateur, agrémentant l’ouvrage de René d’Alsace ©, Alsace mon beau pays, de 16 bois gravés et celui de Claude Odilé, En passant par l’Alsace, de 26 dessins. Des illustrations figurent aussi dans l’ouvrage de Willy Guggenbühl © sur Sessenheim. À partir de 1930, il s’orienta plus spécifiquement vers la peinture continuant d’exposer ses œuvres à Paris au Salon des artistes français, au Salon des indépendants, au Salon du Figaro. À Nancy, il fut un fidèle de la Galerie Thiébault. En Alsace, la critique apprécia ses tableaux lors d’expositions avec le groupe des Bas-Rhinois et régulièrement à la Maison des arts alsacienne. Il fit partie du groupe d’artistes qui se retrouvaient chaque été
à Neuwiller-lès-Saverne, parmi lesquels figuraient Philippe Steinmetz, Ernest Werlé, Daniel Krebs et Jacques Gachot. Influencé par le peintre Carrière, il réalisa d’admirables compositions et des portraits, empreints de vérité et de sensibilité : Gustave Stoskopf ©, René Hetzel ©, André Maurois, Claude Vigée © qui lui consacra quelques pages dans son ouvrage Du bec à l’oreille, sous le titre L’art et l’univers de Paul Weiss. On lui doit également 14 chemins de croix. Mais il y eut aussi et surtout le paysagiste puisant son inspiration dans le Ried de Bischwiller et des environs. Il fut appelé le poète ou le Corot du Ried. En 1935, après dix années de recherches, l’artiste mit au point la « Weissographie », procédé qui associait la gravure à la litho-zincographie. Les premières épreuves furent présentées au Salon du Figaro en 1931. Le procédé, breveté, fut soumis à un comité de techniciens, à Paris, en 1934. Il fut membre des Artistes français, des Artistes lorrains, de l’AIDA (Artistes indépendants d’Alsace) et de l’Académie d’Alsace. En 1957, la société Arts et Sciences Lettres de Paris lui décerna la médaille d’or. Membre de la Société des Amis du Musée de Bischwiller en 1956.

Archives municipales de Bischwiller ; Affiches de Bischwiller et du Bas-Rhin ; R. d’Alsace, Alsace ! Mon beau pays…, Mulhouse, 1933 ; C. Odilé, En passant par l’Alsace, 1950 ; idem, Paul Weiss, un poète du Ried, Woerth, 1955 ; C. Vigée, Du bec à l’oreille, Strasbourg, 1977, p. 13-18 ; « Hommage à Paul Weiss », Association des amis du musée de la Laub, Bischwiller, 1981 ; C. Vigée, La maison des vivants, 1996, p. 78 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, Éditions Printek, 1987, p. 350 ; Un nouveau procédé de gravure originale, la Weissographie, Haguenau.

Christian Gunther (2002)