Flûtiste et compositeur, (Pl) (★ Mulhouse 15.3.1739 † Mulhouse 25.5.1815). ∞ en Angleterre Marie Baumgarten. Maître de musique d’un seigneur anglais, il accompagna celui-ci à Rome (1760) où il fit la connaissance d’Angelica Kauffmann, peintre devenue célèbre, avec laquelle il se fiança. Par la suite il devint musicien du roi Georges III d’Angleterre. En 1784, un voyage à Paris le fit connaître dans la capitale française. S’étant constitué une fortune appréciable, il fut invité à retourner dans sa ville natale pour y placer ses capitaux, mais ses spéculations furent malheureuses et il perdit sa fortune ; il fonda une usine d’impression sur tissus dont le succès fut plutôt moyen. Pendant les années qui précédèrent la réunion de Mulhouse à la France, Weiss joua un rôle non négligeable dans la vie intellectuelle et politique de la cité. Il fit notamment partie du fameux « Club patriotique ». Son œuvre musical, assez peu abondant, comprend entre autres six symphonies pour orchestre, quatre quatuors pour flûte, violon, alto et basse, six trios avec flûte, des trios pour trois flûtes, différentes pièces pour flûte seule, des œuvres de circonstance et des mélodies. Il était surnommé à Mulhouse der Pfiffele Wiss.
Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 961 ; Vogeleis, Quellen und Bausteine zu einer Geschichte der Musik und des Theaters im Elsass, Strasbourg, 1911, p. 710 ; J.-G. Dardel, Histoire et généalogie de la famille Hofer de Mulhouse 1418-1935, Mulhouse, sd, p. 167 ; R. Eitner, Quellen-Lexikon der Musiker, vol. 9, Graz, 1959, p. 217 ; R. Muller, Anthologie des compositeurs de musique d’Alsace, Strasbourg, 1970, p. 176 ; Encyclopédie de l’Alsace, XII, 1986, p. 7710-7711 ; B. Guessard, La réunion de la République de Mulhouse à la France, Mulhouse, 1991, p. 62.
Théodore Rieger (2002)