Industriel, maire, (Pr) (★ Mulhouse 25.6.1820 † Kingersheim 19.1.1894). Fils de Jean Georges Weiss, tanneur, et de Barbe Blech. ∞ 1849 Fanny Fries, fille de Josué Fries-Reber (1800-1866). Après un apprentissage chez Josué Hofer ©, Weiss partit huit ans en Angleterre où il se perfectionna en chimie et se familiarisa avec l’impression. À son retour, il entra en 1851 comme chimiste chez Fries-Reber, qui exploitait une manufacture d’impression à Illzach. À la suite d’un incendie en 1852, la maison s’installa à Kingersheim dans les locaux d’une fabrique de papier peint exploitée jusque-là par les Zuber. Weiss succéda à son beau-père en 1866 : il tripla le nombre de machines à imprimer. Mais Weiss-Fries et Cie, transformée en société anonyme en 1897, ne lui survécut guère et cessa ses activités en 1899. Maire de Kingersheim sous le Second Empire, il dota la localité d’un corps de sapeurs-pompiers, de sociétés de musique, de chant et de gymnastique. Il démissionna en 1871 et prit la nationalité suisse. Philanthrope, il s’occupa de l’asile d’aveugles d’Illzach et organisait dans sa commune deux fois par semaine des distributions de pain, de viande, de fagots et de houille. Il était membre de la Société industrielle de Mulhouse depuis juin 1851.
Archives municipales de Strasbourg, Fonds Hoffmann ; Histoire documentaire de l’industrie à Mulhouse, p. 431-432 ; notice nécrologique, Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse (résumé des séances), janvier 1894, p. 9-10.
Nicolas Stoskopf (2002)
