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WEISGERBER Guillaume Frédéric

Journaliste, cartographe, administrateur, (Pl) (★ Sainte-Marie-aux-Mines 30.3.1868 † Rabat, Maroc, 28.12.1946). Fils de Frédéric Weisgerber, boulanger, et d’Émilie Henriette Reinemer. ∞ 11.9.1916 à Rabat Blanche Évelyne Françoise Charlier. Après avoir fréquenté les établissements scolaires de sa ville natale, Weisgerber s’inscrivit à la faculté de Médecine de Strasbourg et obtint, en 1892, un doctorat allemand, puis, en 1894, un doctorat français à Paris. Ayant le goût de l’aventure, il commença sa carrière comme médecin maritime. En 1896, il se fixa à Casablanca et étudia la langue arabe. C’est à cette époque qu’il établit des cartes précises du Maroc inconnu. Insatisfait de sa condition, il reprit pour un temps sa vie errante de médecin de bord (1902). Mais il retourna au Maroc et devint, en 1907, correspondant du Temps dans ce pays. Chargé de mission par le gouvernement français au Maroc, il établit de nouvelles cartes pour le futur corps expéditionnaire français. En 1911, il conseilla le général Moinier, puis le général Lyautey qui le chargea d’une mission de conciliation auprès d’une tribu non soumise. En 1913, il fut nommé conseiller du Protectorat, adjoint au secrétaire général du gouvernement chérifien. Survint l’intermède de la Grande guerre : volontaire en 1914, il combattit en Champagne et en Argonne. Mais il fut rappelé au Maroc par Lyautey qui le nomma « contrôleur civil » (l’équivalent d’un sous-préfet) dès 1916, puis chef de circonscription à Mazagan en 1917. Admis à la retraite en 1926, il assuma encore, jusqu’en 1931, les fonctions de chef du personnel de la Banque d’État au Maroc. Convaincu de la mission civilisatrice de la France, il n’a cessé de servir son pays.
Lyautey, disait de lui : « Avec dix Weisgerber, on changerait la face des choses dans tout l’Empire extérieur français ». En 1950, le général Juin honora sa mémoire en inaugurant une rue Frédéric Weisgerber à Rabat. La même année, une plaque commémorative fut fixée sur sa maison natale. Commandeur de la Légion d’honneur, croix de Guerre 1914-1918.

Parmi ses principaux ouvrages, il faut citer Trois mois de campagne au Maroc, 1904 ; Le Malais vulgaire, vocalubaire et éléments de grammaire, 1908 ; Casa et les Chaouia, 1935 ; Au seuil du Maroc moderne, 1947.

Bulletin du Comité de l’Afrique française (portrait), 1930 ; L’Alsace française du 30.8.1931, p. 707-710 ; Who’s who in France, édition du centenaire (XXe siècle), 2001.

Théodore Rieger (2002)