Gérante de bureau télégraphique, patriote, (C) (★ Étoges, Marne, 24.8.1839 † Paris 5.11.1924). Fille de Henry Weick, brigadier de gendarmerie, et d’Anne Marie Catherine Biechelberger. À 28 ans en 1867, Léontine Weick fut nommée « agent auxiliaire » de bureau télégraphique de Sélestat situé au fond de l’impasse des Sergents. Après la déclaration de guerre de la France à la Prusse, le 15 juillet 1870, Sélestat devait subir un siège et un bombardement qui ne prit fin que le 24 octobre. Non seulement elle n’abandonna pas son poste mais « réussit à renseigner l’armée française à l’aide d’une ligne télégraphique conservée à l’insu des Allemands et, seule pour faire face à un travail accablant à assurer jusqu’au bout dans son bureau violemment battu parl’artillerie ennemie, le service de la défense ». Elle quitta Sélestat lorsque les Prussiens s’installèrent dans la ville et rejoignit Lyon où elle fut décorée de la médaille militaire le 8 décembre 1870. Elle termina sa carrière comme directrice au bureau télégraphique de Chantilly, puis comme receveuse des Postes. Chevalier de la Légion d’honneur le 24 avril 1921.
M. Kubler, « Impasse des Sergents », Diligence d’Alsace n° 4/1970.
Paul Charbon (2002)
