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WEBER Jean-Jacques Marie

Journaliste, homme politique, (C) (★ Thann 20.4.1940). Fils de François Weber, ouvrier d’usine, et de Valentine Ziegler, tous deux de Moosch. ∞ 1963 Suzanne Stroebele, puéricultrice, fille de Reinhard Stroebele, de Mulhouse, et d’Odile Reyer, de Jungholtz ; 4 enfants. Scolarité primaire à Moosch, secondaire au collège de Thann. Service militaire à Toulon, puis à Madagascar. En 1962, il est entré au journal L’Alsace et s’est perfectionné en droit et en économie à Mulhouse. Installé à Sausheim en 1968, il a poursuivi sa carrière de journaliste comme chef de la rédaction (1982), puis chef des informations régionales à L’Alsace, et, pour finir, à Thann jusqu’en 1988. Entre temps, il a commencé une carrière politique : conseiller municipal de Sausheim en 1971, adhésion au Centre démocrate (ancien MRP) et enfin Initiatives alsaciennes, mouvement créé par Adrien Zeller ©, conseiller général de Habsheim le 23 mars 1979 puis d’Illzach suite à la scission du canton de Habsheim en deux cantons, Habsheim et Illzach, le 21 mars 1982. Après deux tentatives vaines en 1981 et en 1986, il est élu député UDF en 1988. La même année, il a succédé à Henri Goetschy © comme président du Conseil général du Haut-Rhin. À l’Assemblée nationale, où il a été réélu en 1993, puis, à la suite d’une invalidation, en 1997, il a déposé une trentaine de propositions de loi et est souvent intervenu à la tribune. À l’assemblée départementale, il a fait adopter une série d’initiatives pour les jeunes, les personnes âgées, les aveugles, les collèges, les sapeurs-pompiers, et fait acheter l’ancien couvent des Dominicains de Guebwiller par le département pour en faire un centre musical. Il a également créé le Centre départemental d’histoire des familles du Haut- Rhin à Guebwiller, qui n’a pas son pareil en France. Maire de Sausheim depuis 1983, il a mené une politique vigoureuse d’équipements municipaux et fondé le Syndicat fluvial du Quatelbach (38 communes). Le District du Quatelbach (trois communes), devenu Communauté de communes de l’Ile Napoléon (cinq communes), qu’il a présidée jusqu’en 1999. Au plan européen, son soutien du traité de Maastricht lui a valu d’être nommé de 1994 à 2002 membre du Comité des régions d’Europe à Bruxelles, dont il a été le premier vice-président français.

Traduit en justice en 1998 pour avoir permis l’organisation d’un voyage à Séville des membres du Conseil général en 1994 (voyage auquel il ne participa lui-même que le dernier jour !), il a été condamné à l’inéligibilité, après avoir lui-même porté plainte contre le procureur de la République à Colmar et il a donc quitté toutes ses fonctions électives en avril 2000. Il est l’attaché parlementaire de son successeur et ami, le député-maire Francis Hillmeyer.

Objectif Alsace, n° 67, mars 1991, p. 3-6 (portraits) ; Dernières Nouvelles d’Alsace des 23.12.1993, 25.10.1997, 16 et 17.12.1997, 21.1.1998, 24.10.1998, 3.3.2000 et 7.5.2000 ; L’Alsace des 15 et 16.12.1997 ; Bachmann, Dreyer, Wilsdorf, Les conseillers généraux du Haut-Rhin 1833-1981, Archives départementales du Haut-Rhin, 1981, n° 316.

Louis Uhlrich (2002)

Élu conseiller général du Haut-Rhin pour le canton de Saint-Amarin, de 2011 à 2015.

Philippe Legin (juin 2022)