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WATERKOTTE Édouard Guillaume

Conseiller général (★ Wissembourg 11.3.1888 † Colmar 2.1.1975). À la naissance : Waterkorrte Eduard Wilhelm, nom modifié par jugement du tribunal de Wissembourg le 28 juillet 191? Fils de Johann Joseph Waterkotte, typographe d’origine allemande (C), et de Sophie Eberlin (Pl). Ses parents s’établirent à Strasbourg en 1895. De 1904 à 1910, Waterkotte séjourna à Paris. Après avoir accompli son service militaire dans l’armée allemande, il fut gérant d’une succursale de la Ligue pour la diffusion de la langue internationale « Ido », dont le siège était à Karlsruhe, Bade. Après l’Armistice de novembre 1918, il occupa un emploi de secrétaire à l’Union départementale des syndicats CGT du Bas-Rhin. Le 17 juillet 1920, au congrès des jeunesses socialistes d’Alsace-Lorraine, il fut l’un des rares participants à s’opposer à l’adhésion immédiate à la Troisième Internationale. Il quitta Strasbourg en 1922 pour Mulhouse, où il était délégué de la « Société idiste française ». Le 7 décembre 1925, il fut élu président départemental du Haut-Rhin de l’Union ouvrière de gymnastique d’Alsace et de Lorraine. Devenu propriétaire et directeur d’un sanatorium à Aubure, Haut-Rhin, il fut, après la démission de Rieth ©, conseiller général socialiste SFIO du canton de Sainte-Marie-aux-Mines d’octobre 1931 à 1934. À deux reprises, en 1932 et en 1936, son parti le présenta, sans succès, au premier tour des élections législatives dans l’arrondissement de Ribeauvillé. Il vécut pendant l’occupation hors de l’Alsace annexée. Son établissement, placé sous séquestre par les autorités nazies, fut gravement endommagé pendant les combats de la Libération. À son retour d’exil, il n’en reprit pas l’exploitation et entra au service du quotidien socialiste de Mulhouse, Le Républicain du Haut-Rhin. Il figura sur la liste SFIO du Haut-Rhin aux élections aux deux Assemblées constituantes en octobre 1945 et en juin 1946 et à l’élection législative d’octobre 1946. Après la disparition du journal socialiste, il dirigea le service de prospection du bureau de Colmar de L’Alsace. Il continua à militer à la SFIO, fut aussi pendant quelque temps secrétaire de l’Union départementale CGT-FO. Il fut également délégué départemental de l’officine de propagande anticommuniste « Paix et Liberté ».

Archives nationales, F7 13402 ; Archives départementales du Bas-Rhin, 98 AL 672 ; Journal d’Alsace-Lorraine du 5.11.1924 et du 10.10.1931 ; L’Alsace du 4.1.1974, Maitron, dir., Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, 43, 1993, p. 346 et cd- rom.

Léon Strauss (2002)