Animatrice de mouvements de jeunesse, (Pr) (★ Mulhouse 4.12.1882 † Vichy 29.4.1942). Fille de Hermann Philippe Frédéric Walther, ingénieur, et d’Anne Irma Meunier. Marguerite Walther abandonna en 1912 la musique pour s’engager comme infirmière dans l’armée de Lyautey au Maroc. Elle fut affectée à l’armée d’Orient entre 1914 et 1918. Elle apprit l’existence d’un groupe d’étudiants qui s’occupaient du sort des femmes et des enfants de la rue Mouffetard à Paris. Elle prit contact avec ce groupe en 1919 et s’engagea dans une œuvre sociale autour de quatre objectifs : rétablir la santé, donner un métier par des bourses d’apprentissage, faire acquérir le sens des responsabilités et le goût de l’aventure. Le groupe ouvrit une meute de louveteaux pour les garçons du quartier en 1920. Dès l’année suivante, Marguerite Walther se lança dans le scoutisme féminin et fut l’une des fondatrices des Petites Ailes. Elle faisait tout naturellement partie de la commission permanente qui dirigeait le mouvement. Elle participa aussi au congrès d’Épinal en 1921 qui aboutit à la création de la Fédération française des éclaireuses unissant, sans fusion, trois sections : unioniste, neutre et israélite. Elle devint commissaire nationale en 1931 et le resta jusqu’à sa mort. En 1934-1935, elle eut la responsabilité des rencontres internationales de guides et d’éclaireuses. Elle acquit un domaine dans les Alpes-Maritimes en 1937 (Les Courmettes) pour la Fédération des Éclaireuses et y organisa en 1941 le camp national des chefs. Elle mourut d’un typhus contracté lors d’un voyage en Tunisie.
Marguerite Walther, 4 décembre 1882 – 29 avril 1942, plaquette éditée par la Fédération française des éclaireuses, slnd ; G. Roujol, M. Romer, Dictionnaire biographique des militants XIXe-XXe siècles. De l’éducation populaire à l’action populaire, Paris, 1996 ; A. S. Faullimmel, « Aux origines du scoutisme en France : la naissance de la Fédération française des éclaireuses (1912-1927) », Bulletin de la Société d’histoire du protestantisme français, t. 143, 1997, p. 451-452, 459, 471, 476, 482, 489-490, 496.
† Jean-Pierre Kintz et Christian Wolff (2002)