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WALTER Jean-Michel Noël

Botaniste universitaire, (C) (★ Strasbourg 31.8.1939). Fils de Henri Walter, fondé de pouvoir des Verreries de Goetzenbrück (« Vergo »), et de Mathilde Britz, secrétaire de direction à ces mêmes Verreries, ∞ 29.11.1969 Natalia Gomes Queiros da Silva, institutrice, fille d’Amaldo da Silva et d’Irène Queiros ; 4 enfants. Walter a effectué sa scolarité à Strasbourg à Notre-Dame des Mineurs, puis au lycée Kléber, et a obtenu le baccalauréat, série sciences expérimentales en 1957. Dès l’âge de 10 ans, il a bénéficié d’une formation musicale instrumentale de piano auprès de Germaine Wernert; à 16 ans, il s’est initié à l’orgue comme élève de Joseph Kuntz ©, puis plus tard au clavecin entre 1980 et 1984 chez Odile Muller. En 1966, avec ses Recherches écologiques sur le Massif forestier de La Vancelle, il a obtenu un doctorat ès sciences du sol. Maître de conférences à la faculté des Sciences de la Vie de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, il a enseigné la botanique et l’écologie végétale. Ce sont les forêts qui constituent l’objet principal de ses recherches, qu’il consacre essentiellement à leur structure (architecture arborescente et forestière), leur dynamique, leur biodiversité et leurs relations à la lumière. Il applique ses principes d’investigation dans l’ordre d’une conception processuelle de la forêt, tout d’abord à la forêt alsacienne, principalement la forêt alluviale rhénane. Outre ses études sur la forêt rhénane, Walter a effectué de nombreuses missions d’enseignement et de recherches en Amérique du Sud (Brésil, Guyane française), en Asie du Sud-Est (Indonésie), à Madagascar, ainsi que dans divers pays d’Europe et au Canada (Québec).

En 1976, Walter a fait partie du groupe de discussion duquel a émergé l’idée, en Guyane, du « radeau des cimes » mis en œuvre par le botaniste Francis Hallé. De 1994 à 1998, Walter a été membre du Conseil National des Universités, et en 2003-2004, membre du jury du « Trophée des Femmes pour la Nature et l’Environnement » de la Fondation Yves Rocher.

Ses travaux ont donné lieu à un certain nombre de publications dans les Bulletins des sociétés savantes régionales (Association philomatique d’Alsace et de Lorraine, tome 15 : Société d’Histoire Naturelle de Colmar, Arbres et forêts alluviales du Rhin, t. 55, 1974 ; Arbres et forêts d’Alsace, 1982 ; » Écologie forestière », Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983 et monographies (Une forêt remarquable : la forêt de la Sommerley, Bas-Rhin). Aperçu phytoécologique de la forêt domaniale d’Offendorf (Bas-Rhin), 1981. Au-delà, ses travaux sur la forêt rhénane font l’objet de publications dans les Actes des différents colloques et articles dans des revues scientifiques, dont Oecologia Plantarum. « Bref aperçu du statut et de la dynamique des forêts anciennes naturelles et semi-naturelles d’Europe », Revue forestière française, 1991, XLIII, n° 5, p. 173-184 ; « La forêt atlantique du Brésil », Bull. Ass. Phil. Als. Lorr., t. 30, 1994. De 1989 à 2006, il a développé un logiciel, « CIMES », installé sur le site Internet de l’Institut de Géographie de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, constitué d’un ensemble de 12 programmes accompagné d’un manuel en anglais de 78 p., analysant la structure des forêts et la répartition de la lumière sous la canopée (A package of Programms for the Assessment of Plant Canopy Geometry through hemispherical Photographs ». Université Louis Pasteur, Strasbourg I. Traduction de l’ouvrage de Kings, Reaching for the sun : how plants work, sous le titre : Le monde fabuleux des plantes. Pourquoi la terre est verte, 2004 (enrichi de photographies, témoins de son talent), dont les légendes très développées constituent à elles seules un résumé du livre (2e éd. prévue en 2007) ; J. M. N. Walter, R. Fournier, K. Soudani et E. Meyer, « Integrating Clumpingeffects in forest canopy structure : an assessment through hemispherical photographs », Canadian Journal of Remote Sensing, 29, 3, p. 388-410, 2003.

Théo Trautmann (2007)