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WALCH Charles

Artiste peintre (★ Thann 4.8.1896 †12.12.1948). ∞ 1923 Marie Schermesser, de Mulhouse. Fréquenta le collège de sa ville natale et manifesta de bonne heure, bien qu’il ait été handicapé du bras et de la jambe droits, des dons et une passion pour le dessin. Dès 1913, il créa des modèles pour les industries de l’impression sur étoffe. Malgré les dangers encourus à Thann « la française », devenue ville de front, il parcourut inlassablement les rues qu’il aimait, dessina et peignit sa patrie ruinée. Remarqué par les autorités militaires, qui lui décernèrent une bourse d’État, il monta à Paris pour suivre en 1918 les cours de l’École des Beaux-Arts avant d’entrer à l’École des Arts décoratifs (1919-1922). Par la suite, il fréquenta également l’École du Louvre. Nommé professeur de peinture et de dessin au collège Sainte-Croix de Neuilly, il décora la chapelle du Moyen-Collège. Cet enseignement lui assura un certain confort matériel qui lui permit de développer son talent et, de participer, à partir de 1925, à bien des expositions, en particulier au Salon d’automne (membre du comité du Salon en 1942), au Salon des indépendants, au Salon des Tuileries. Artiste complet, il excella aussi dans les domaines de la sculpture et de la gravure. Encouragé par ses contemporains Pierre Bonnard, Georges Rouault, bien d’autres artistes, et le critique Georges Besson, il obtint une médaille d’or lors de l’exposition internationale en 1937. Cette même année, il réalisa sa première exposition à la galerie Billet-Worms, puis l’année suivante au Petit Palais dans le cadre du « Trentième groupe des artistes de ce temps ». L’exode le conduit dans la Creuse d’où il revint avec une belle moisson de dessins de paysages. En 1941, de retour à Paris, il exposa à la Galerie Louis Carré : c’est à cette époque qu’il se lia d’amitié avec Rouault. À la Libération, en 1944, Walch organisa le Salon d’automne qui connut un succès remarquable avec notamment une salle consacrée à Picasso. Une de ses gouaches, un coq, fut d’ailleurs choisi pour illustrer l’affiche du salon de la Libération. L’artiste réalisa une cinquième exposition à Mulhouse en octobre-novembre 1948. Il décéda subitement à son chevalet dans son atelier à Paris terrassé par une crise cardiaque. Chevalier de la Légion d’honneur

P. Gay, P. Bonnet et alii, Notre ami Charles Walch, Mulhouse, 1949 ; Dernières Nouvelles du Haut-Rhin du 4.5.1950 (exposition au Musée des arts modernes) ; Le musée chez soi – Les maîtres de la peinture française de 1850 à 1950, Mulhouse, 1958 ; Dernières Nouvelles d’Alsace du 24.12.1958 (portrait) ; Le Nouvel Alsacien du 30.12.1983 ; L’Alsace du 13.6.1993 (exposition à Thann) ; Présences, vingt et un dessins de Charles Walch, précédés d’un florilège, 1990 ; « Charles Walch 1896-1948, une nouvelle actualité », La maison d’Alsace n° 12, 1978, p. 9-13 ; Charles Walch, Galerie J. P. Joubert, Paris, catalogue de l’exposition Charles Walch, décembre 1983-janvier 1984 ; N. Lehni, « Charles Walch, Le Musée des Beaux-Arts de Mulhouse », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1988, p. 63-64 ; M. Robischung, Charles Walch, opuscule multicopié à l’occasion de l’exposition Walch de Thann en 1993 ; J. J. Lévêque, Charles Walch, Neuchâtel, 2000 (édition de luxe et édition abrégée).

André Rohmer (2002)