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WAGNER Philippe Édouard

Président d’Église (PI, puis Pr) (★ Strasbourg 23.4.1906 † Strasbourg 19.7.1992). Fils d’Édouard Philippe Wagner, de Strasbourg, droguiste herboriste en gros à Colmar, et de Lucie Schleiffer, présidente départementale de la Croix Rouge, chevalier de la Légion d’honneur. ∞ 31.5.1931 à Strasbourg Christiane Fanny Freund (★ Bouxwiller 22.5.1906), fille de Paul Georges Freund, pasteur, et de Marguerite Louise Oberlin, sœur de Marc Freund-Valade © ; 6 enfants. Scolarité à Colmar et engagement dans le scoutisme, maintenu jusqu’à son année parisienne. Études de théologie à Strasbourg, 1923-1927, et à Paris, 1927-1928, suivies du service militaire comme officier d’artillerie. Suffragant dans la paroisse réformée de Reims 1929-1931, pasteur réformé à Sainte-Marie-aux-Mines de 1931 à 1947, président du consistoire local de 1936 à 1947, puis pasteur à Strasbourg (Bouclier) de 1947 à 1976, président du consistoire réformé du lieu de 1955 à 1964 et, à ce titre, membre du Conseil synodal de l’Église réformée d’Alsace et de Lorraine, qu’il présida de 1960 à 1970. Les points forts de son action ont été le renforcement et la structuration des liens de l’ERAL avec l’Église réformée de France, et la mise en place progressive, avec son homologue luthérien et ami Étienne Jung ©, président de l’ECAAL, de ministères spécialisés communs aux deux Églises régionales. Avec celui-ci également, il poussa les paroisses et les consistoires à déposer leurs archives anciennes aux Archives départementales. Comme président de l’ERAL, il négocia, soutenu par le ministre André Bord ©, avec le gouvernement le changement de statut de sa fonction (voir sous Christian Schmidt ©). Vice-président de la Fédération protestante de France. Pendant la guerre, il avait été mobilisé en 1939-1940 à Belfort. Ayant participé aux activités de la Résistance naissante, il fut arrêté par les Allemands fin 1942, condamné par le tribunal d’exception de Strasbourg pour avoir favorisé les évasions de prisonniers vers la France. Emprisonné à Ensisheim, il fut relâché sans explication en septembre 1944. Officier de la Légion d’honneur (1976) ; médaille de la Résistance.

Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 568, II, p. 659 ; Le Messager évangélique, 30.8.1992 (portrait) ; Le Christianisme au XXe siècle, 13.9.1992.

Christian Wolff (2002)