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WAGNER Bernard

Professeur de théologie à l’Université de Strasbourg et président du Convent ecclésiastique, (PI) (★ Strasbourg 1.12.1657 † Strasbourg 17.6.1728). Fils de Georges Wagner, membre du Grand Sénat, et de Marthe Meyer. ∞ I 26.11.1687 à Strasbourg, Saint-Pierre-le-Jeune, Marguerite Frantz (★ Strasbourg 12.12.1657 † Strasbourg 16.1.1693), fille de Jean Joachim Frantz, membre du Conseil des XIII et scolarque ; 3 enfants. ∞ II 26.9.1696 à Strasbourg, Temple-Neuf, Suzanne Marguerite Faust († Strasbourg 30.8.1720), fille d’Isaac Faust, professeur de théologie et président du Convent ecclésiastique © ; 10 enfants dont 5 garçons. Élève au Gymnase (de 1666 à 1673), Wagner poursuivit ses études à l’Université de Strasbourg jusqu’en 1679. Il fréquenta les cours de philologie et de philosophie : le 28 mars 1676, il obtint le titre de Magister, après avoir soutenu une dissertation mathématique sous la direction du théologien et philosophe Jacques Schaller © et une dissertation philosophique sous la direction de Jean Joachim Zentgraff © comportant deux sujets (De legum naturalium… et De origines veritate et immortabilite rectitudine juris naturalis). Puis il s’orienta vers le droit : sous la direction du juriste Jean Henri Boeckler ©, il étudia l’ouvrage de Hugo Grotius (De jure belli et pacis) et le droit public du Saint Empire romain germanique. De 1679 à 1682, il visita plusieurs universités allemandes en Wurtemberg, Bavière, Thuringe et surtout au nord du Saint Empire. En 1680, on le rencontre à l’Université de Wittenberg où il fut reçu par le célèbre professeur de théologie Johann Meissner, qui mit à sa disposition sa bibliothèque. Il eut de nombreux entretiens personnels avec ces professeurs. Plusieurs dissertations philosophiques, thèses orales juridiques, l’amenèrent à se rendre à Marbourg et à Giessen où il fut immatriculé à l’Université, le 5 novembre 1680. De retour à Strasbourg, Wagner entreprit une carrière d’enseignant d’abord comme pédagogue au Collegium wilhelmitanum (1682, 1686, 1687), puis comme directeur du Collège pédagogique, à la place de Zentgraff, en 1684, et enfin comme professeur à l’Université, à partir de 1687. Il enseigna d’abord la logique et la métaphysique jusqu’en 1695, puis devint, en 1696, docteur en théologie, après avoir prononcé un discours sur l’Épître aux Romains 9, 18 : ce qui lui permit d’être nommé professeur de théologie. Il entra au chapitre de Saint-Thomas. Wagner exerça aussi les fonctions de doyen de la faculté de Théologie (1696) et de recteur de l’Université protestante à plusieurs reprises (1690, 1701, 1705, 1709, 1717, 1723). La carrière ecclésiastique de Wagner se déroula parallèlement. De 1681 à 1686, il fut prédicateur libre, puis prédicateur du soir à Saint-Pierre-le-Jeune (1786-1687) et à Saint-Pierre-le-Vieux (1687 à 1695). À partir de 1696, il exerça au Temple-Neuf : d’abord comme prédicateur de l’après-midi, puis comme pasteur (1718-1728). De 1707 à sa mort, il fut président du Convent ecclésiastique. Pendant son deuxième veuvage, il tomba gravement malade, mais se remit en 1724 : ce qui lui permit de continuer toutes ses activités pendant trois ans.

Archives du Chapitre de Saint-Thomas, déposées aux Archives municipales de Strasbourg, 446, Progr. funèbre, I, 56 ; : Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 565, n° 5413 ; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 42.

Jean-Georges Guth (2002)