Homme politique, (C) (★ Schiltigheim 10.8.1906 † Strasbourg 1.5.1974). Fils de Georges Wach, négociant en vins, et de Julie Schmitt. ∞ 29.10.1947 à Strasbourg Marguerite Moeller ; 3 enfants. Après le cycle secondaire au collège Saint-Étienne et au lycée Fustel de Coulanges, W. entreprit des études dentaires à Strasbourg. À la vice-présidence de l’Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg de 1928 à 1930, il signa avec les autorités locales le contrat d’acquisition d’un monastère abandonné à Morsiglia en Corse pour être transformé en centre de vacances pour les étudiants. Selon René Paira ©, camarade d’études de Wach, c’est autour de Morsiglia que s’opérèrent les premiers ralliements à l’AFGES des étudiants engagés dans diverses corporations dont l’« Alsatia » à laquelle appartenait Wach qui fut également président des étudiants en chirurgie dentaire de France. Pendant la guerre, il exerça sa profession de dentiste.
Responsable du cercle politique des étudiants de France, Wach présida les jeunesses UPR (Union populaire républicaine) du Bas-Rhin de 1929 à 1931 et milita au sein du parti catholique. Il entra en 1935 au conseil municipal de Strasbourg « à un moment décisif, où une nouvelle majorité s’est dégagée et formée autour de Charles Frey © », comme le rappela Pierre Pflimlin © le 15 juillet 1974 au conseil municipal, dont Wach fit partie, après sa réélection en 1945 au titre du MRP, jusqu’à son décès ; au lendemain de la guerre, il occupa un poste d’adjoint dans chaque mandature. Il présida durant de longues années la section MRP de Strasbourg. En mai 1952, il fut élu sénateur à la tête d’une liste d’union MRP-Gaullistes et réélu en avril 1959 sur la liste homogène MRP qui s’attribua les quatre sièges, mais renonça en septembre 1968 à une nouvelle candidature. De 1959 à 1968, il fut membre de l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe.
Administrateur de plusieurs sociétés, membre du conseil d’administration du Nouvel Alsacien, président de la Musique municipale, Wach présida, à partir de 1963, la SOFEX, organisatrice de la Foire européenne de Strasbourg. Recevant à ce titre des urbanistes venus présenter les modèles d’une exposition ouverte dans le cadre de la Foire du printemps, il fut pris d’un malaise ; transporté à l’hôpital, il décéda dans la soirée. Officier de la Légion d’honneur (1973).
Dernières Nouvelles d’Alsace du 7.9.1972 ; R. Heitz, Vues cavalières, Strasbourg, 1972, p. 104, 107-108, 151, 206 ; Le Nouvel Alsacien et Dernières Nouvelles d’Alsace des 2.5 et 5.5.1974 ; Histoire de Strasbourg des origines à nos jours, sous la dir. de G. Livet et F. Rapp, Strasbourg, IV, p. 564, 573, 578, 583 ; Christian Baechler, Le parti catholique alsacien 1890-1939. Du Reichsland à la République jacobine, Paris-Strasbourg, 1982, p. 535, 605-606, 740 ; P. Pflimlin, Entretien avec…, Strasbourg, 1989, p. 229 ; R. Paira, Affaires d’Alsace, Strasbourg, 1990, p. 73 ; P. Pflimlin, Mémoire d’un Européen, Paris, 1991, p. 259 ; B. Vogler, Histoire politique de l’Alsace, Strasbourg, 1993 (index).
Alphonse Irjud (2002)