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VORSTADT François Antoine Ferdinand, baron de

Colonel de garde nationale, (C) (★ Haguenau 21.9.1731 † Haguenau 17.1.1821). Fils de Théodore de Vorstadt, issu d’une famille noble de Westphalie établie à Haguenau, inspecteur conservateur des Eaux et Forêts à la maîtrise de Haguenau, et de Marie Françoise Krebs de Bach, ∞ 1768 Adélaïde Antoinette Adrienne de Saint-Félix ; 3 fils et 3 filles. Après une carrière militaire, terminée avec le grade de capitaine, il se retira dans sa ville natale et y fut mêlé aux événements révolutionnaires qui secouèrent la cité. En juin 1790, il fut porté, avec le grade de colonel, à la tête d’une garde nationale créée par le parti « conservateur » de la ville en opposition à la garde nationale officielle, mise en place fin 1789. Cette garde de « droite » fut rapidement dissoute par un décret de l’Assemblée nationale en date du 3 juillet. Deux ans plus tard, il y eut de nouvelles élections pour le commandement de la garde nationale. Sur les instances de ses concitoyens, Vorstadt se présenta à nouveau pour la charge de colonel et fut largement élu à ce poste, le 3 mai 1792, devant ses concurrents Schweisguth © et Vilvot. N’acceptant pas leur défaite, ces derniers intriguèrent contre Vorstadt en accusant les autorités d’avoir faussé l’élection, au point qu’il finit par démissionner de son poste au profit de H. Gunderodde, lieutenant-colonel retraité du régiment de Hesse-Darmstadt. Avec l’arrivée de la Terreur, il fut dénoncé comme ci-devant noble et choisit l’émigration en quittant Haguenau à la fin de 1793 et en suivant les Autrichiens de Wurmser © dans leur retraite au-delà du Rhin. Il revint à Haguenau au printemps 1795 où de nouveaux ennuis l’attendaient. En effet, son retour s’était effectué hors délai de la loi du 22 nivôse de l’an III (11 janvier 1795) et il ne parvint pas à se faire rayer de la liste des émigrés. Son adversaire Vilvot, devenu entre-temps commissaire du pouvoir exécutif de la municipalité, fit jouer contre lui les dispositions du décret du 13 vendémiaire de l’an IV (5 octobre 1795) prévoyant la déportation pour les émigrés dont les noms n’avaient pas été rayés des listes. Mais, tombé malade, Vorstadt se trouvait alité et déclaré intransportable selon l’avis de ses médecins, ce qui lui épargna la déportation. D’après Sitzmann, les trois fils de l’émigré seraient tombés comme officiers dans l’armée de Moreau pour la République pendant que leur père était réfugié à l’étranger. Les documents consultés ne permettent pas de confirmer cette affirmation.

Klélé, Hagenau zur Zeit der Revolution, 1885 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 931-932.

Jean-Paul Grasser et † Jean-Claude Hahn (2002)