Évêque suffragant, (C) (★ Paris 15.2.1660 † Strasbourg 16.2.1739). Fils d’orfèvre. Doctorat en Sorbonne. On le considérait comme l’un des meilleurs casuistes de son temps. Il se montra adversaire des jansénistes et aurait réussi à en détourner le cardinal de Noailles. Il cumula les bénéfices ecclésiastiques, d’abord à Paris (curé de Saint-Merri et de Saint-Germain-l’Auxerrois, chanoine de Notre-Dame, vicaire général et official), puis en Alsace. Il fut nommé vicaire général et official de Strasbourg le 17 août 1729, chanoine et prévôt à Saint-Pierre-le-Jeune le 19 du même mois. Le 28novembre, il fut nommé évêque titulaire de Paras et suffragant du cardinal de Rohan, sacré le 8 octobre 1730, à l’âge de 70 ans. Il fut, entre autres, supérieur des Visitandines de Saint-Étienne et des chanoinesses de Notre-Dame de
Strasbourg. En 1734, il donna son approbation à la Bible allemande dite Bible de Rohan. En 1732, il avait acheté l’Hôtel de Bade (quai des Bateliers) pour 15.000 livres. Par testament, il en laissa la jouissance au cardinal de Rohan pendant deux années après sa mort, après lesquelles il pouvait l’acheter ou le vendre à condition que le produit fût placé en rentes au profit des nouveaux convertis de Strasbourg. B. de Ferrette a vu en lui le type vivant du vigilant et zélé pasteur, mort en vrai père des pauvres.
Ph. A. Grandidier, Nouvelles œuvres historiques inédites, V, p. 416; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 922 ; B. de Ferrette, « Diarium de Murbach », Revue catholique d’Alsace, 1894, p. 623; R. P. Levresse, « Les suffragants de Strasbourg », Archives de l’Église d’Alsace, 1974, p. 18 ; Kammerer, Répertoire du clergé d’Alsace sous l’Ancien Régime 1648-1792, n° 5219 ; Encyclopédie de l’Alsace, XII, p. 7625.
Louis Schlaefli (2002)
