Homme d’affaires, (Pr) (★ Fleurier, canton de Neuchâtel, 5.3.1801 † Mulhouse 5.5.1874). Fils de Jonas Louis Vaucher, horloger, et de Marie-Louise Grandjean. ∞ I 31.8.1825 à Mulhouse Anne Schoen (★ 1807 † 1844), fille de Frédéric Schoen, négociant, et d’Anne Marguerite Engel. ∞ II 3.8.1846, Cécile Élisabeth Luya ; 5 enfants. Après avoir débuté en août 1817 dans la maison de commerce Meuron à Paris, Vaucher se vit confier en 1824 la direction de la succursale à Mulhouse. Associé à Jacques Scheidecker, il y fonda en 1830 sa propre maison de commission, spécialisée dans le commerce du coton brut et des produits finis. Par le biais de cautionnements, de crédits, de commandites ou de baux de location, Vaucher fini par contrôler de nombreuses entreprises cotonnières en Alsace et dans les Vosges à tel point que Thiers et Pouyer-Quertier dénoncèrent au Corps législatif en 1868 sa puissance considérable. De fait le capital de la société Édouard Vaucher & Cie passa entre 1860 et 1869 de deux à six millions de francs. Elle devint ultérieurement, en 1900, la Société anonyme d’industrie cotonnière (SAIC).Vaucher siégea à la chambre de commerce de Mulhouse, à la Société industrielle et au consistoire réformé de Mulhouse. Passionné par la botanique, il accompagna les savants Muhlenbeck © et Schimper © dans leurs collectes de spécimens.
Archives municipales Mulhouse, fonds Gros et SAIC (1854-1977), CERARE ; mutation après décès, 1er septembre 1874, Archives départementales du Haut-Rhin 3Q 169-43 ; E. Boissière, Vingt ans à Mulhouse (1855-1875), Mâcon, 1876, p. 114-115 ; A. Dollfus, « Nécrologie sur Édouard Vaucher », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, XLV, 1875, p. 81-87 ; Histoire documentaire de l’industrie de Mulhouse et de ses environs au XIXe siècle, Mulhouse, 1902, p. 481 -482 ; J. H. Gros, Société anonyme d’industrie cotonnière, 1828-1953, Mulhouse, 1953 ; C. Fohlen, L’industrie textile au temps du Second Empire, Paris, 1956, passim ; P. Dusé, La société Édouard Vaucher & Cie(1836-1900) ou les origines de la SAIC, maîtrise Strasbourg II,1991 ; Nicolas Stoskopf, Les patrons du Second Empire, Paris, Picard Éditeur, 1994, p. 230-233.
Nicolas Stoskopf (2002)
