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VANDENBERG Charles Alexis Anatole

Général (★ Antibes 20.1.1852 † Antibes 14.1.1942). Fils d’Alexis Pascal Vandenberg, de Phalsbourg, alors sous-lieutenant au 74e de ligne à Paris, et de Virginie Roubion, fille d’un maître d’hôtel d’Antibes. Après des études aux lycées de Chambéry et de Rouen, vraisemblablement garnisons de son père, Vandenberg entra à 18 ans à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Sous-lieutenant au 74e de ligne à Rouen, en 1878, il poursuivit sa carrière, alternant services outre-mer et en métropole. Lieutenant en 1882 à la Légion étrangère, capitaine de 1887 à 1900 au 1er Étranger en Algérie et en Tunisie au Tonkin, 2e Étranger au Tonkin, en 1903, au 14e RI à Brive. Lieutenant-colonel en 1908 au 77e RI à Cholet, ensuite au régiment de marche du 2e Étranger et colonel en 1913 au 87e RI à Saint- Quentin. En retraite comme colonel en mars 1914 à la suite, semble-t-il, d’une campagne de presse d’inspiration franc-maçonne. Rappelé au service le 12 août 1914, placé à la tête de la 177e brigade territoriale formée à Limoges d’où Vandenberg fut appelé comme chef d’état-major par Joffre au camp retranché de Paris. Réintégré dans l’active, il commanda d’abord la brigade coloniale dans la Woëvre ; promu général en décembre 1914, il commanda la 16e Dl aux ordres du général Dubail avec lequel il s’accrocha, désapprouvant certaines attaques conduisant, selon lui, inutilement les hommes à la mort. Il fut alors mis en congé pour « rhumatismes » et se retira en Charente. Nommé en mars 1915 au commandement de la brigade métropolitaine du
corps expéditionnaire d’Orient aux Dardanelles sous les ordres du général d’Amade. Gravement blessé dans l’affaire du 1er-2 mai 1915, il fut évacué et resta en convalescence jusqu’en septembre 1915. On lui confia alors une brigade, la 51e, puis une division, la 61e, avec laquelle il fit la Somme, en 1916. C’est là que Foch le prit en amitié et qu’il se lia également avec Weygand. Engagé à Verdun, il passa général de division en mars 1917. Puis Vandenberg commanda le 10e CA en 1918 et se trouva dans les Vosges, à Bruyères, lorsque survint l’Armistice. Installé à Barr, rue de la Poste, dans la villa Simon, ce furent les unités du 10e corps, conduites par leur chef, qui escortèrent les chefs de l’armée à Strasbourg: le 22 novembre, Gouraud ; le 25 novembre, Pétain ; le 27 novembre, Foch, qui lui remit les insignes de grand-officier de la Légion d’honneur. Il fut un moment question de Vandenberg comme gouverneur militaire de Strasbourg, mais finalement, le gouvernement désigna le général Hirschhauer ©. Vandenberg séjourna 10 mois à Barr jusqu’en septembre 1919 où le maréchal Pétain l’appela au commandement du 20e CA en occupation avec résidence au château de Wiesbaden. La rue de la Poste à Barr fut appelée rue du général Vandenberg et porte toujours son nom. Atteint par la limite d’âge en 1920, il reçut du gouvernement en 1924, la charge de gouverneur du Grand Liban. En 1927, Pétain lui remit encore le cordon de la grand-croix de la Légion d’honneur. Retiré définitivement à Antibes, il s’adonna à la recherche comme président du Groupe ligurien d’études scientifiques et archéologiques.

† Jean-Paul Bailliard (2002)