Musicien, compositeur, (C) (★ Ménin, Flandre occidentale, Belgique 19.10.1907 † Rixheim 24.5.1997). Fils de Guillaume Jean Van Maele, professeur de musique, et d’Esther Adeline Chrystiaens. ∞ 21.8.1945 Marie-Louise Dietsch (★ Mulhouse 5.7.1913 † 13.12.1981) ; 1 fils. Après des études musicales au Conservatoire de Tourcoing, il obtint un 1er prix à l’unanimité de saxophone et de solfège (1925), Van Maele se consacra à la musique de variétés, ce qui le mena de Roubaix à Berck-Plage, Paris (un temps au Moulin Rouge), Lille, Strasbourg, Calais, Alger, Oran, Bône et Meknès. Il dirigea quelque temps l’Orchestre Germal à Marrakech. De 1936 à 1939, il résida à Mulhouse. Musicien de variété, il pratiqua, outre le saxophone, la contrebasse, la trompette et le piano. Mobilisé en 1939 au Maroc, il travailla jusqu’en 1942 à Radio-Maroc. Il parvint à gagner Lille, en zone interdite, puis, début 1945, revint à Mulhouse, après un court passage au Mans. Ernest Bour © fit appel à Van Maele qui se vit confier le cours de solfège supérieur et les cours de saxophone et contrebasse au Conservatoire de Mulhouse. Il conserva le poste de professeur à cette école jusqu’à sa retraite en 1972. Il participait également en qualité de musicien et de soliste aux activités de l’Orchestre de Mulhouse. La musique de Van Maele demeura dans la ligne classique « plutôt romantique » selon sa propre expression, bien qu’il ait débuté dans le jazz. Van Maele pédagogue et musicien a participé très activement à la vie culturelle du Sud de l’Alsace, par sa disponibilité envers des musiciens aussi bien amateurs que professionnels. Lauréat de la Ville de Mulhouse (1978) ; chevalier des Arts et des Lettres (1979). Médaille du Conseil général du Haut-Rhin (1992). Dès 1928, il composa sa première œuvre Mélodie de Flandre dédiée à son père ; puis il fit des arrangements pour les orchestres de variétés auxquels il participait, avant de composer des œuvres plus personnelles. On lui doit plus de 150 compositions dans divers domaines: pièces pour harmonie, pour orchestre symphonique ou de chambre (duo, trio, quatuor, quintette, octuor pour divers instruments en particulier pour saxophone, flûte, hautbois, trompette, harpe etc.). Les thèmes alsaciens lui servirent souvent d’inspiration : Vieil Armand, poème pour harmonie, des Lieder sur des textes de Nathan Katz ©, Victor Schmitt © et Jean Schmitt, Le Poirier Enchanté, légende musicale en 4 actes sur un livret de Victor Schmitt, Passages et mouvements (retenu par le jury du Concours de composition de Genève). Il publia également un manuel de solfège.
Outre les œuvres déjà mentionnées, on retiendra Premier Concerto pour trombone, Conte de grand’mère (ballet), Suite de valse, Concertino pour saxophone alto, Mosaïque pour contrebasse à cordes, Quatuor pour flûtes, Reflets dans l’eau pour flûte et harpe, Étincelante-Effervescente pour octuor de saxophones, Scarabée, pour saxophone et petit orchestre, Trio pour flûte, cor anglais, cello etc. ;
L’Alsace des 17.12.1963, 7.7.1968, 21.1.1978, 12.3.1979, 1.2.1985, 11.10.1992 et 28.5.1997 ; Réussir le Haut-Rhin, n° 24, 24.4.1993, p. 16-21; R. Muller, Anthologie des compositeurs de musique d’Alsace, Strasbourg, 1970, p. 104-104; M. Schmitt, Dictionnaire des compositeurs francophones pour orchestres à vent, Charney-les-Mâcon, s.d., p. 209.
Germain Sieffert (2007)
