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VALENTIN Marie Edmond

Préfet (★ Strasbourg 27.4.1823 † Paris VIe, 31.10.1879). Fils de Georges Benoît Valentin, avocat, et de Marie Rose Hodel. Entré dans la fabrique de produits chimiques de Kestner © à Thann, il fit une carrière militaire et politique. Engagé à Metz dans un régiment de ligne (1840), il passa au 6e bataillon de Chasseurs à pied à Strasbourg ; sous-lieutenant (9 octobre 1848), mis en disponibilité car républicain. Représentant du Bas-Rhin (10 mars 1850) à l’Assemblée législative, il siégea à la Montagne. Arrêté le 2 décembre 1851 lors du coup d’État, expulsé à Bruxelles, interdit de séjour en Belgique. Professeur de français dans un collège privé près de Dublin, Irlande, et, finalement, chargé de cours d’histoire militaire à l’École d’artillerie de Woolwich (1860-1870). Correspondant du Temps, de l’Avenir national et du Réveil. Revint en France à la guerre. Préfet du Bas-Rhin le 6 septembre 1870. Son entrée dans Strasbourg assiégée est devenue légendaire. Il avait traversé l’Ill à la nage. Installé à la préfecture le 20 septembre 1870 où Charles Boersch © exerçait une délégation à l’administration du département. Prisonnier à la capitulation du 27 septembre, libéré à l’armistice. Franc-maçon: loge d’Alsace-Lorraine et grand conseil de l’Orient de France. Préfet du Rhône (6 février 1872), remplacé le 24 juillet suivant. Trésorier payeur général du Loiret, député de Seine-et-Oise (1875), sénateur du Rhône (1876).

E. Seinguerlet, « La vie d’Edmond Valentin », Revue d’Alsace, 1879-1880, p. 40-46 ; L. Delabrousse, « E. Valentin », Revue d’Alsace, 3e ann., p. 101-109 ; Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, 1891, p. 472-473 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, 910 ; P. Muller, La révolution de 1848 en Alsace, 1912, p. 66 ; Bargeton, dir., Dictionnaire biographique des préfets, septembre 1870 – mai 1982, Paris, Archives Nationales, 1994, p. 532.

† Paul Leuilliot (2002)