Peintre, graveur et sculpteur, (Pr) (★ Sainte-Marie-aux-Mines 1.3.1875 † Paris 22.10.1953). De son vrai nom Urbain Koenig, fils d’Alexandre Napoléon Koenig, manufacturier, et de Valentine Caroline Kirschleger. Formé à Paris, à partir de 1893, dans les ateliers de Luc Olivier Merson et d’Eugène Grasset (à l’École des Beaux-Arts), il fit des séjours en Italie et en Espagne qui marquèrent une partie de son oeuvre. Il exposa pendant plus d’un demi siècle à Paris, en Alsace et dans différentes capitales européennes. Portraitiste, paysagiste, nature-mortiste, il a également laissé des marines, des nus et une centaine de gravures comme Les marais de Batz où l’on perçoit l’influence de Maurice Achener © et de Pierre Louis Moreau. Les musées de Strasbourg possèdent de lui le remarquable Portrait de jeune fille et Les trois mâts. Parmi ses autres tableaux, on cite souvent Maisons blanches à la Trinité, Le Croisic, Rue ensoleillée en Provence. Urbain a décoré des bâtiments publics comme la mairie de Vincennes (avec le Bal des Minimes), le Palais de la Découverte à Paris (1937, Le Bois et les essences) ou la Mairie du XIIIe arrondissement (escalier d’honneur). Président du Salon des indépendants de 1941 à 1952. Grand prix de peinture de la Ville de Paris (1952). Chevalier de la Légion d’honneur (1928).
Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, t. 33, 1939, p. 588 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, Éditions Printek, 1987, p. 332 ; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, 1988, p. 378 ; R. Recht, Le portrait dans les musées de Strasbourg, Strasbourg, 1988, p. 364 ; G. Schurr, P. Cabanne, Dictionnaire des petits maîtres de la peinture (1820-1920), t. Il, 1996, p. 476 ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, 1999, vol. 13, p. 915.
Théodore Rieger et Jean Ziegler (2001)
