Aumônier militaire, (C) (★ Amenoncourt, Vosges, 9.4.1873 † Meyzieu, Isère, 23.10.1941). Fils de Célestin Umbricht, gendarme, et de Marie- Anne Ohresser, originaires d’Obernai. Il est né en France du fait de l’option de ses parents en 1872. Condisciple du futur Mgr Ruch © au Grand Séminaire de Nancy, il fit d’abord partie du clergé diocésain avant d’entrer chez les Pères Blancs. Revenu malade de Palestine en 1914, il rejoignit Mgr Ruch, mobilisé, au début de la guerre et fut admis comme aumônier bénévole à la 20e division d’infanterie. Il se rendit illustre en allant secourir les blessés des deux camps sur les champs de bataille. Blessé près de Sézanne le 16 juillet 1918, au cours des combats sur la Marne, il perdit son bras gauche. Grand invalide de guerre, à peine remis, il eut l’honneur de marcher en tête des régiments, derrière le groupe de leurs drapeaux, lors de l’entrée des troupes françaises à Strasbourg, le 22 novembre 1918. Nommé aumônier militaire des territoires recouvrés, maintenu en activité de service sans limite d’âge, il fut une figure légendaire du Strasbourg d’entre les deux guerres. À nouveau aumônier volontaire en 1939, il fut affecté au QG de la IVe Armée, mais réussit à rejoindre « sa » 20e division. Fait prisonnier par les Allemands en juin 1940, il fut relâché au vu de son état de santé. Nommé par Weygand aumônier-chef pour l’Afrique française, il mourut avant d’avoir pu rejoindre son poste. Croix de Guerre avec 12 citations ; grand-officier de la Légion d’honneur (1933).
Il est l’auteur du guide Le Mont Sainte-Odile et ses promenades, qui connut plusieurs éditions.
Le Père Umbricht, aumônier militaire 1914-1940, d’après les témoignages des combattants mis en ordre par le lieutenant H. B. de la 20e division d’infanterie, Aurillac, 1943 (portrait et reproduction d’un bronze à son effigie) ; G. Ritleng, « Le RP Umbricht, aumônier militaire », Alsace française, NS, n° 3, mars 1949, p. 2-4.
Louis Schlaefli (2001)