Scribe et calligraphe (XVe s.). La bibliothèque d’Augsbourg conserve une œuvre d’Ulrich signée, datée et présentée par lui dans un « colophon » en lettres d’or, à travers un texte germanique de forme dialectale : Dis Buch wart uszgeschrieben uf Zistag vor sant Luxtag in den 22 Jor. Ulrich Schriber von Strassburg hat dis Buch gemacht (Ce livre a été terminé le mardi avant la Saint-Luc de l’année [14]22. Ulrich, scribe de Strasbourg, a réalisé cet ouvrage). Le manuscrit en question (Augsbourg, Staats- und Stadtbibliothek, Ms 20) est constitué par de nombreux extraits de la Weltchronick rimée de Rudolf von Hohenems, rehaussés d’initiales et de scènes enluminées. Comme deux autres productions d’Augsbourg — les cod. 150 et 151 — furent créées dans les ateliers de Diebold Lauber (★ vers 1407, bourgeois de Haguenau), Ulrich de Strasbourg ne comptait-il pas parmi les collaborateurs dont il disposait ?
G. F. Waagen, Kunstwerke und Künstler in Bayern, Schwaben, dem Elsass und der Rheinpfalz, Leipzig, 1848, p. 6-7 ; Ch. Gérard, Les artistes de l’Alsace pendant le Moyen Âge, II, Colmar-Paris, 1873, réédition Nogent-le-Roi, 1977, p. 64-68 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 904-905 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, t. 33, 1939, p. 563 ; G. Cames, Dix siècles d’enluminure en Alsace, Strasbourg, 1989, p. 173, 175, 183 (sur Diebold Lauber) ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, t. 13, 1999, p. 903.
Gérard Cames (2001)
