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UFFHOLTZ von

Famille noble (XIIe-XIVe s.) qui tire son nom du bourg d’UffhoItz où elle possédait vraisemblablement une des deux mottes castrales attestées au Moyen Âge et où elle devait tenir en fief l’office de Schultheiss (prévôt), avant qu’il ne passât aux Wattwiller au XIVe siècle. Luthfrith, Rudolf et Cuno étaient des ministériaux de l’abbaye de Murbach en 1135. Rudeger, vassal de l’abbé entre 1194 et 1216, obtint l’alleu de Hartmannswiller en 1200. Il est encore cité, comme chevalier et cohéritier de serfs à Uffholtz, dans un compromis scellé par le comte Ulrich von Pfirt (Ferrette) © en 1245. L’écuyer Heinrich von Hartmannswiler, bourgeois d’UffhoItz, qui vendit une rente en vin à l’abbaye de Lucelle en 1314, était peut-être son fils : il avait les mêmes armoiries que les UffhoItz (parti de sable et d’argent). Le livre des fiefs de Murbach (vers 1356) mentionne Hartung († 1348) et son fils Petermann qui tenaient en fief de l’abbé les mêmes redevances à Uffholtz et Wattwiller. L’écuyer Heinrich Hartung est cité comme témoin dans un acte de 1332 relatif à Uffholtz. Rudolf, écuyer, dernier du nom (?), était membre du Conseil de Mulhouse en 1364. Les oreilles d’âne de son cimier rappellent étrangement le sobriquet des habitants de son village d’origine.

Archives départementales du Haut-Rhin, 10 H Lucelle 152 ; A. Gatrio, Abtei Murbach, t. 1, Strasbourg, 1895, p. 224, 262-267, 296-297 ; Kindler von Knobloch, Das goldene Buch von Strassburg, 1886, p. 99 ; E. Meininger, « L’ancienne noblesse de Mulhouse », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1924, p. 150, D. Ingold, Uffholtz-Wattwiller, 1997, p. 58-59.

Denis Ingold (2001)