Membre de l’Assemblée provinciale (★ Colmar 2.7.1707 † Strasbourg 8.6.1793). Fils de Jean III de Turckheim et de Marie Cléophée Hugget. Marié d’abord deux fois sans descendance. ∞ III 11.12.1743 à Strasbourg, Saint-Nicolas, Marie Madeleine Hennenberg (★ Strasbourg 12.12.1720 † Strasbourg 5.10.1793), fille de Jean Bernard Hennenberg, secrétaire du Collège des XV, et de Marguerite Salomé Bischoff ; 5 enfants dont Marie Madeleine (★ 1746 † 1823) ∞ 1778 le baron Philippe Christophe de Balthasar, originaire de Poméranie suédoise, maréchal de camp dans l’armée du Rhin ; Marguerite Salomé (★ 1747 † 1781) ∞ 1771 Jean Jacques Spielmann © ; Marie Cléophée ∞ 1774 Philippe Jacques de Franck ©. Son remariage lui avait conféré un poids accru auprès du Magistrat et des notables de la cité. Il fonda, rue Brûlée à Strasbourg, un important établissement bancaire qu’hérita son second fils, Bernard Frédéric © 5. En 1782, par lettres patentes de l’empereur Joseph II, il fut nommé baron du Saint Empire (Österreichisches Staasarchiv Wien, Adelsakt vom 8. März 1782). Il ne fit jamais usage de ce titre de noblesse (non reconnu par le roi ? à Strasbourg et aussi en 1787, il siégea au sein de l’Assemblée provinciale comme représentant de la bourgeoisie. Ce fut un personnage énergique, quelque peu autoritaire, d’une très grande fermeté, aux principes religieux et moraux rigoureux. Toute son éthique tournait autour de la notion de devoir et du rôle à jouer dans la société. Elle ne laissait guère de place à la fantaisie et aux plaisirs mondains. Farouchement attaché à la simplicité et ennemi juré de cette vanité, de ce goût du luxe ostentatoire qui sévissaient alors tant en Allemagne qu’en France, il était de ces Strasbourgeois de vieille souche, prêts à élever de leurs mains des bastions contre toute influence extérieure néfaste à leur particularisme dont ils étaient fiers.
Jules Keller (2001)
