Homme politique, président d’Église (★ Strasbourg 10.12.1780 † Paris 13.12.1850). Fils de Bernard Frédéric de Turckheim ©. ∞ 1.4.1812 Frédérique Louise von Degenfeld-Schomberg, fille de Gustav comte von Degenfeld-Schomberg et d’Anna von Berlichingen. Renonçant à des études d’économie politique et de sciences agricoles pour seconder son père dans l’affaire familiale, il fit son apprentissage de banquier à Paris et dans diverses villes d’Allemagne du Nord. En 1804, il dirigea à Mayence une affaire que leur avait laissée un cousin, Nicolas de Turckheim. En 1806, il succéda à son père à Strasbourg. Conseiller général nommé de 1815 à 1833, président du Conseil de 1831 à 1833, et élu de 1833 à 1836 par le canton de Strasbourg-Nord. Il fut élu député en 1824, réélu en 1827, 1830 et 1836 pour un an. Maire de Strasbourg de 1830 à 1835, il fonda des salles d’asile de l’école industrielle et œuvra à l’embellissement et à l’assainissement de certains quartiers de la ville. Président du tribunal de commerce du Bas-Rhin en 1823. En 1831, il fut nommé président du Directoire et du Consistoire général de l’Église de la Confession d’Augsbourg en France. Ses divers mandats et fonctions l’éloignèrent de la direction de la banque familiale qui connut dès lors un déclin fatal. La fin de sa vie fut assombrie par la maladie qu’il tenta de soigner par un séjour prolongé à Cannes. Son absence entraîna sa destitution de fait de président de l’Église luthérienne en 1848, à l’avènement de la IIe République. Il fallut secourir sa veuve, ruinée. Officier de la Légion d’honneur.
Archives départementales du Bas-Rhin, 2 V 59 ; Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, V, p. 460 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, n° 5290 ; CNRS, Grands notables du Premier Empire – Bas-Rhin, 1984 ; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 187-189, 198, 203, 211, 218, 236.
Jules Keller (2001)