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TROXLER Éric Antoine, dit Tony

Auteur, acteur, metteur en scène, animateur dialectal, (C) (★ Riespach 26.2.1918 † Mulhouse 9.2.1998). Fils d’Antoine Troxler et d’Anna Burget. ∞ 19.4.1945 à Mulhouse Yvonne Vix ; 2 filles dont Évelyne Schmitt-Troxler, conseillère municipale
déléguée à la langue et à la culture régionales de Mulhouse. Élève de l’école des Frères (Mulhouse), du collège Saint-Jean Bergams à Florennes, Belgique, du collège de Guebwiller, de l’École de perfectionnement (Guebwiller), de l’École nationale de police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (Lyon). Employé de banque de 1933 à 1943. Appelé de force sous le drapeau nazi le 18 avril 1943, il s’évada en Suisse le 8 mai 1943 et rejoignit le camp d’internement de Buren-an-der-Aar. Le Groupe mobile d’Alsace fut formé en Suisse avec les jeunes évadés. Il revint en France avec le Groupe le 28 novembre 1944 et fut intégré au 60e RI, alors au Valdahon. Il participa à la libération du Sundgau et de Mulhouse. Mis à la disposition de la police par le ministère de la Guerre le 8 décembre 1944, il entama ainsi une carrière dans les Renseignements généraux qu’il termina comme inspecteur principal en 1970. Après sa retraite anticipée de la police en 1971, il fut directeur administratif du Groupement des hôteliers, restaurateurs et débitants du Haut-Rhin (1972-1984).

Il était entré au Théâtre alsacien de Mulhouse (TAM) en 1933. Il avait pu participer, en Suisse, à la troupe de Théâtre des camps avec Gérard Bauer, Germaine Montero, Philippe Gérard Bloch et bien d’autres. Dès le lendemain de la guerre, Troxler retrouva le TAM, anima en alsacien les scènes de toutes les villes d’Alsace et déploya une intense activité théâtrale et littéraire. Auteur et coproducteur d’émissions alsaciennes à Radio France-Alsace (E’Amel 1970-1987) et France 3 (Wia Allewill). Professeur de mime au Centre chorégraphique national de Mulhouse (1985-1986). Membre du comité du TAM depuis 1956 et du comité de la Fédération des théâtres alsaciens. Membre cofondateur et secrétaire adjoint de l’Institut des arts et traditions populaires qui a créé le « Bretzel d’Or ». Membre cofondateur et secrétaire de la SOREMU (Société d’exploitation du Musée de l’automobile, du Musée du chemin de fer et de la Tour de l’Europe (Mulhouse), cofondateur de la Route de la carpe frite du Sundgau ; cofondateur de la SOCOPAL (Société d’exploitation de la Porte de l’Alsace sur l’autoroute A 36 à Burnhaupt). Chevalier de la Légion d’honneur (1986) ; chevalier de l’ordre du Mérite (1970) ; officier des Arts et des Lettres (1985) ; prix Tony Koch (1993) décerné par la ville de Mulhouse ; croix d’Alsace du Réseau Martial (1967) ; médaille d’honneur de la Police (1963) ; Éducation civique (1968).

Comédien et metteur en scène entre autres de : Annela Balthasard (Nathan Katz), de Nordlicht (Claus Reinbold), de S’isch Mitternacht Dr. Schweitzer (Cesbron, traduction de Jean-Paul Gunsett), de Peter von Hagenbach (Lina Ritter ©). Auteur de dix opérettes et revues et de 22 Herre Owa, d’une comédie-ballet D’r adelssichtiga Tuechhandler (traduit du Bourgeois gentilhomme), d’une pièce policière Mord am Dekt Canal (meurtre au canal couvert), du livre trilingue (français, alsacien, anglais), S’Elsass esch a Ragaboga (L’Alsace est un arc en ciel), complété avec des comptines, Mémoires d’un saltimbanque (2 tomes), Historique des syndicats des hôteliers, restaurateurs et débitants de boissons du Haut-Rhin. Créateur du groupe vocal « Les Tam’s », auteur de poésies publiées dans les anthologies sous la direction de R. Matzen, G. Holderith, A. Weckmann, et de leurs livres de classes de 3e et de 6e, rédacteur de la rubrique dialectale « Krausi-Mausi » dans L’Écho mulhousien (journal municipal).

Dossier de presse ; Dernières Nouvelles d’Alsace du 3.1.1986 (portrait) ; Portraits alsaciens, éd. D. Balland ; Matzen et Kuven, Lithographies d’Alsace, Strasbourg, 1977 ; G. Holderith, Poètes et prosateurs d’Alsace, une anthologie, Strasbourg, 1978, p. 408.

† Raymond Oberlé (2001)