Directeur d’institut, pasteur, (PI) (★ Montbéliard, Doubs, 11.8.1754 † Colmar 1.2.1815). Fils de Frédéric Nicolas Titot, officier des postes du duc de Wurtemberg à Montbéliard, et de Christine Surleau. ∞ 7.2.1780 à Colmar Marguerite Barbe Haussmann (★ Colmar 31.8.1745 † Colmar 1.1.1828), fille de Christian Haussmann, pharmacien à Colmar, et de Marguerite Buob. Sœur des frères Haussmann ©, manufacturiers au Logelbach. Étudiant en théologie à Tübingen, puis « candidat ministre » du culte à Montbéliard en 1780. Il s’établit à Colmar en 1782, lorsqu’il fut nommé enseignant à l’Académie militaire de Pfeffel ©, et entra également en 1785 dans la Société de lecture établie par le poète à Colmar. En 1787, il était l’orateur de la loge de la Concorde, dont il resta membre d’honneur sous l’Empire. De 1790 à 1793, il fut le directeur de l’Institut des demoiselles protestantes (collège privé de jeunes filles à Colmar). Nommé superintendant et pasteur à Riquewihr en 1793, il fut arrêté la même année et interné à Langres, puis passa en Suisse et s’établit à Porrentruy. Durant l’Empire, il exerça dans cette ville la fonction de garde magasin des vivres de l’armée et ne revint à Colmar qu’en 1815 peu avant son décès.
Archives municipales de Colmar, registres paroissiaux ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 549 ; S. J. Schneider, Geschichte der evangelischen Kirche des Elsass in der Zeit der französischen Revolution (1789-1802), Strasbourg, 1890, p. 131 ; K. E. von Marchtaler, « Jakob Friedrich Titot, der letzte württembergische Superintendent zu Reichenweier, Blätter für württembergische Familienkunde, III, 1929, p. 76 ; Chr. Pfister, « L’église de Riquewihr pendant la Révolution 1789-1799 », Bull, de la Soc. d’archéol. de Riquewihr, IX, 1926, passim ; F. Schaedelin, « Ex-libris Titot », Revue d’Alsace, 1924, p. 177.
Jean-Marie Schmitt (2001)