Journaliste, (PI) (★ Strasbourg 5.7.1918 † Strasbourg 20.11.1971). Fils d’Alfred Teichmann, ingénieur des chemins de fer, et de Caroline Pfister. ∞ 20.3.1940 à Périgueux Hélène Gienand, fille de Henri Gienand, quincailler à Wissembourg, et
d’Augusta Wistenhoeffer, cousine de Jean Hoeffner ©, directeur des Dernières Nouvelles d’Alsace; 1 fille. Après son baccalauréat, Teichmann s’inscrivit à la faculté des Lettres de l’Université de Strasbourg, mais s’orienta rapidement vers le journalisme, en novembre 1937, en tant que stagiaire aux Dernières Nouvelles de Strasbourg. Mobilisé en septembre 1939, il prépara l’admission à l’École des officiers de réserve de Saint-Maixent. Après l’armistice, « avec un garage pour domicile et l’enseignement de l’éducation physique pour profession », il partagea la vie des dizaines de milliers de réfugiés alsaciens-lorrains, fut embauché comme correspondant à l’Écho des réfugiés édité par les Dernières Nouvelles de Strasbourg à Montpellier, puis à l’OFI (Office français d’information) à Clermont-Ferrand, avant d’entrer en août 1944 à la Dépêche de Toulouse. De retour à Strasbourg, en février 1945, il s’imposa très rapidement comme « l’un des éléments les plus dynamiques et les plus talentueux de la rédaction » dans le domaine culturel, avec la création de la page hebdomadaire « Arts et Lettres », la critique théâtrale et cinématographique, sous le pseudonyme de Jean Guinand, utilisé également pour les comptes rendus des grands procès, tel celui du Gauleiter Robert Wagner © et celui du drame d’Oradour-sur-Glane au procès de Bordeaux; ses reportages et ses articles de politique régionale parurent sous la signature de Jean T-Henches. Il fut également membre du conseil d’administration et collaborateur de l’hebdomadaire Terre d’Alsace (1947).
Dernières Nouvelles d’Alsace des 25.11.1971 et 20.11.1976; C. Lorentz, La presse alsacienne du XXe siècle, 1997.
Alphonse Irjud (2001)