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SULZBACH Hans Volker von (SOPPE Jean Fouquet de)

Bailli de Thann et de Belfort (cité à partir de 1419 † 14.9.1439). Fils de Henmann (?) et de Brigida von Grünenberg (?). ∞ Suzanna von Pfirt (S. de Ferrette) ; 2 enfants, Hans Volker le jeune († v. 1441) et Clara (∞ I Wersich Bock von Stauffenberg © ; ∞ II Peter von Moersperg/Pierre de Morimont ©, † 1495). Issu d’un lignage modeste, cité dans le terrier des fiefs des Habsbourg en 1361 (qui remonte lui-même à Otto von Sulzbach, cité en 1185 dans l’entourage du comte de Pfirt/Ferrette), Hans Volker von Sulzbach doit probablement sa fortune à son mariage avec Suzanna von Pfirt/Ferrette. En 1424, il fit partie du conseil de la duchesse Catherine de Bourgogne © qui mit fin à une guerre entre Henriette de Montbéliard et des vassaux de la maison d’Autriche. Bailli de Thann entre 1423 et 1426, puis châtelain et bailli de Belfort (1427-1435), il apparaît comme l’homme de confiance du duc Frédéric IV et comme son agent auprès de l’empereur Sigismond, qui le reconnut comme chevalier et lui confirma ses armoiries. Entre 1427 et 1431, il organisa la résistance des pays autrichiens contre les incursions venues de Bourgogne, mais ne put empêcher la prise de Belfort par Olivier de Landry et ses hommes, pendant l’été 1431, au moment où le duc Frédéric, devenu l’allié du roi Charles VII guerroyait contre Philippe le Bon. Il commanda alors une cinquantaine de gens d’arme à cheval. Gestionnaire avisé, Hans Volker parvint à se constituer un patrimoine considérable en avançant de fortes sommes au duc d’Autriche : engagiste d’Angeot dès 1421, il reprit sous forme de gage la riche seigneurie d’Issenheim jusqu’alors possédée par la famille de Haus (1432), obtenant en outre le péage qui s’y trouvait alors (1434). Détenteur du village de Kingersheim et de différents biens dans le secteur de Soultz-Jungholtz- Guebwiller, ainsi que de rentes en argent, notamment sur le péage d’Ottmarsheim, il fut aussi le créancier de la ville impériale de Colmar. Il fut le bienfaiteur des Antonins d’Issenheim (où son fils fonda la chapellenie Sainte-Marguerite) et, vraisemblablement, de Froideval (Territoire de Belfort). Son héritage passa en grande partie aux Moersperg/Morimont.

W. Altmann, Die Urkunden Kaisers Sigmund (1410-1437), Innsbruck, 1896-1897 ; F. Schaedelin, « Répertoire des titres féodaux concernant les localités du Territoire de Belfort », Bulletin de la Société belfortaine d’émulation, 1935, p. 43-141; É. Clementz, Les Antonins d’Issenheim, Strasbourg, 1998.

Georges Bischoff (2000)