Général, député, (C) (★ Belfort 6.8.1771 † Paris 27.10.1841). Fils de Pierre Léon Strolz, inspecteur des Ponts et Chaussées, et de Marie Claire Schmitt. ∞ 24.4.1818 à Pirmasens, Palatinat, Éléonore Virginie Boisset. Engagé volontaire au 1er régiment de Chasseurs à cheval en 1793, aide de camp provisoire du général Kléber © en 1794 et du général Hatry en 1798. Il négocia comme tel l’armistice de Parsdorf, le 15 juillet 1800. Aide de camp du général Moreau le 30 août 1800, il servit à Hohenlinden et fut nommé chef d’escadrons le 24 août 1801. Servit en Italie comme sous-chef d’état-major de Masséna qui le nomma colonel sur le champ de bataille à Véronette le 29 octobre 1805. Adjudant commandant au service du roi de Naples, il organisa le régiment des chevaux légers de la Garde nationale et en reçut le commandement en 1806. Premier écuyer et aide de camp du roi Joseph Bonaparte qu’il suivit quand ce dernier fut nommé roi d’Espagne le 9 juillet 1808. Général de division au service de l’Espagne en 1811, il rentra en France comme général de brigade en 1814 et accompagna Joseph Bonaparte à la bataille de Paris le 30 mars 1814. Retrouva son grade de général de division sous la Restauration, mais fut mis en non-activité le 10 juillet 1814. Lors du retour de Napoléon, il fut nommé provisoirement commandant de la place de Strasbourg le 26 mars 1815, puis commandant la 9e division du 2e corps de cavalerie, sous Exelmans, à l’armée du Nord. Mis en non-activité après Waterloo le 25 juillet 1815, il ne fut remis en activité, comme commandant du Finistère et de la place de Brest, qu’en 1821. Le gouvernement de Louis Philippe le nomma inspecteur général de gendarmerie le 1er septembre 1830 et membre de la commission chargée de coordonner les règlements de services militaires le 31 décembre 1830. Élu député du 5e collège du Haut-Rhin (Belfort) le 5 juillet 1831 contre Frédéric Japy ©, il fut maintenu dans le cadre de l’activité. Inspecteur général de la gendarmerie en 1832 et réélu député de Belfort le 21 juin 1834 contre Aimé Philippe Roman. Admis au cadre de vétérance le 6 août 1836, il ne se représenta pas aux élections et passa au cadre de réserve en 1839. Le nom du général Strohl est inscrit sur l’Arc de Triomphe de l’Étoile. Grand-croix de la Légion d’honneur le 18 avril 1834
Archives historiques de l’Armée, IIe série, dossier 662 ; Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux… 1792-1814, Paris, 1934, II, p. 469 ; Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, V, p. 344 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 843 ; Alphonse Halter, Dictionnaire biographique des maréchaux et généraux alsaciens et des maréchaux et généraux morts en Alsace de l’Ancien Régime à nos jours, Colmar, 1994, p. 307.
† Alphonse Halter (2000)