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STOLTZ (STOLZ) Jean Chrétien

Pasteur et botaniste, (PI) (★ Strasbourg 27.3.1764 † Furdenheim 28.3.1825). Fils de Jean Sébastien Stoltz, tailleur, et de Christine Dorothée Oertle. ∞ Marie Salomée Kolb ; 2 fils. Étudia la théologie en séminaire et à la faculté (1779-1785), « magister » (1784). Dans l’attente d’un poste pastoral, il s’adonna à des activités d’enseignement, entre autres comme précepteur privé. Docteur, « candidat à la prêtrise », ses convictions démocratiques amenèrent la Société des amis de la Constitution à faire appel à lui pour le culte à Wasselonne de la « Fête de la Constitution » du 2 octobre 1791. Prière et sermon, en langue allemande, célébrèrent l’égalité de tous les citoyens sous le roi, lui-même libéré des contraintes dues à une noblesse oisive et intrigante, et lui valurent la publication : Die merkwürdige Begebenheit der französischen Staatsveränderung, dargestellt in einer Predigt Ps 97. Après quelques mois de diaconat à Plobsheim, il fut pasteur en 1795 de Waltenheim-sur-Zorn, puis de 1803 à 1811 à Mittelbergheim et termina sa carrière pastorale en 1828 à la paroisse de Furdenheim et Handschuheim, ce qui lui permit, de 1811 à 1826, d’enseigner au Gymnase protestant les sciences naturelles. Élève de Jean Hermann © et devenu ami de son fils, il eut la passion de la botanique. Précepteur à Logelbach des enfants de l’industriel Haussmann ©, de 1793 à 1795, il put excursionner, surtout dans la vallée de Munster, et y découvrit « Roripa (Sisymbrium) pyrenaica (Lam) Rchb. », signalée à Hermann, auquel il communiqua en 1794 la liste de ses trouvailles dans le Haut-Rhin. Au Grand Ballon, il put voir l’unique station vosgienne de l’espèce critique qu’il détermina correctement comme « Androsace carnea L ». Enfin en l’an X (1802) il publia chez Levrault frères, Paris, une Flore des plantes qui croissent dans les départements du Haut- et du Bas-Rhin formés par la ci-devant Alsace. C’est un document pouvant servir de référence pour les espèces (mousses, lichens, champignons compris) effectivement connues et vues à l’époque par l’auteur pour la région, certes sans localisations précises, ces dernières ayant été régulièrement communiquées pour utilisation à Hermann, telle une liste des plantes du Freudeneck, près de Wangenbourg. Sur 64 pages se trouvent énumérées, l’une sous l’autre, dans l’ordre alphabétique latin les plantes réparties en trois colonnes par nom latin, français et allemand. Elles se trouvent groupées selon le mois de floraison selon le calendrier républicain. Membre de la Société d’agriculture, Stoltz y marqua d’un astérisque les « plantes pouvant servir à l’usage domestique ou médical », mais sans en préciser l’utilisation.

Kirschleger, Flore d’Alsace, II, p. 50, 1857; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 837 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959 I, p. 231.

† Gonthier Ochsenbein (2000)