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STOLL Pierre

Chef d’orchestre, (C) (★ Mulhouse 15.10.1924). Fils de Georges Stoll, maître de chapelle de l’église catholique Saint-Étienne, critique musical de L’Alsace. ∞ 18.8.1977 à Coblence Anne Maike Eskelsen (★ Wilhemshafen 26.6.1943 † Coblence 5.2.1992), cantatrice. Après avoir étudié le piano au conservatoire de Mulhouse, Pierre Stoll a été, durant la saison 1942-1943, répétiteur au Théâtre de Mulhouse, où sa rencontre avec Ernest Bour © a déterminé sa vocation. Incorporé de force en 1943, il a été blessé le 3 mars 1945. Après l’armistice, il a été engagé comme chef de chant au Théâtre de Mulhouse et commença une carrière de chef d’orchestre en 1948. Il a été successivement second chef au Théâtre de Strasbourg (1948-1949), second chef au Théâtre de Mulhouse (1951-1953), 1er chef à Strasbourg (1954-1972). De 1972 à 1975, il a été directeur adjoint du Conservatoire national de région, puis a été nommé directeur général de la musique à Koblenz (1975-1981). Il a été également professeur de direction au Conservatoire national supérieur de Paris (1977-1982), puis au Conservatoire royal de La Haye (1981-1986). Défenseur fidèle de la musique contemporaine et de la musique française, il a été l’invité régulier de l’Orchestre du Südwestfunk à Baden-Baden à partir de 1960, mais a également dirigé les orchestres de la Radiodiffusion française et l’Orchestre de la Résidence à la Haye. De 1959 à 1969, il a été secrétaire général de la Société internationale de musique contemporaine.

On lui doit de nombreuses créations, dont, à Strasbourg, celles du Livre des jours, ballet dramatique de J. P. Baumgartner © (1969) et de la 8e symphonie Antiphonies de Miloslav Kabelac, dédiée à la ville de Strasbourg (Festival 1971, enregistrement live par Praga) ainsi que la première représentation en France du Jeune lord de H. W. Henze (1967). Pierre Stoll a enregistré des œuvres peu jouées de Massenet, d’Indy, Schmitt (Oriane et le Prince d’amour, Ronde burlesque, Légende pour alto et orchestre), Roussel (Résurrection, Rhapsodie flamande), Satie (Le poisson rêveur) et J. Cras (Ames d’enfants, Journal de bord) (Cybelia) ; le Concerto pour deux pianos de J. Françaix, avec le compositeur et sa fille en solistes (Wergo) ; Chromophonie de Y. Taira (Fontec) ; La Dame blanche de Boïeldieu (Accord) ; Le comte Ory de Rossini (Bourg Records) ; Loreley de Catalani (hors commerce).

Geneviève Honegger (2000)

† Allemagne 2006

Marc Munch, « Pierre Stoll n’est plus », Dernières Nouvelles d’Alsace, 6.9.2006

Philippe Legin (mars 2022)