Déporté, (C) (★ Kaysersberg 7.9.1913 † Colmar 15.2.1997). Fils d’Eugène Martin Stoll et d’Anne Marie Ruhlmann. ∞ 17.2.1941 à Kaysersberg Anne Marie Moeglin. Après des études de lettres classiques à l’Université de Strasbourg, Stoll participa à la campagne de France comme lieutenant dans une unité de génie. De 1941 à 1944, il fut envoyé comme enseignant à Karlsruhe. Incorporé de force le 1er juin 1944 au camp d’instruction de Cernay, il refusa avec 49 officiers de réserve français de porter l’uniforme d’officier SS. Les réfractaires furent envoyés aux camps d’instruction SS de Bruss et de Konitz en Prusse orientale. Devant un nouveau refus, 42 d’entre eux furent déportés le 3 août 1944 au camp de concentration de Hamburg-Neuengamme. Lors de l’évacuation du camp, Stoll réussit à s’évader et à se cacher jusqu’à l’arrivée des Anglais le 14 avril 1945. Il rentra à Kaysersberg le 2 mai 1945. Reprenant sa carrière, il enseigna au lycée Bartholdi à Colmar de 1945 à 1959. Puis il fut nommé censeur à Belfort de 1959 à 1961, au lycée Kléber à Strasbourg de 1961 à 1963 ainsi qu’au lycée de Fustel de Coulanges de 1963 à 1969. Nommé proviseur à Molsheim de 1969 à 1971, il termina sa carrière au lycée Bartholdi de 1971 à 1979. Officier de la Légion d’honneur (1976) ; croix de Guerre avec palme et cité à l’ordre de l’Armée (1947) ; commandeur des Palmes académiques (1975).
Retenu dans le Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne à titre de membre et historien des « 42 » parmi lesquels Robert Sibler ©.
Archives municipales Kaysersberg – dossiers familles ; M. Stoll, Contribution à l’histoire de la résistance à la conscription en Alsace annexée par l’Allemagne. « Nous étions 42 » déportation au KZ Hamburg-Neuengamme de 42 officiers de réserve français résidant en Alsace 1944-1945, Riquewihr, 1987.
Francis Lichtlé (2000)
