Prêtre, historien de l’art (★ Ribeauvillé 19.5.1879 † Osthouse 13.9.1947). Fils de Maximilien Stoehr († Ribeauvillé 2.3.1929), instituteur, originaire de Daugendorf près de Riedlingen, Wurtemberg, et de Marie Anne Denny (★ Obersteinbach 29.8.1850 † Ribeauvillé 8.7.1917). Après des études secondaires au collège Saint-Étienne à Strasbourg, Stoehr entra au Grand Séminaire et fut ordonné prêtre en 1904. Il fréquenta par la suite quelque temps l’École des Arts décoratifs. En 1912, Stoehr fut nommé vicaire auxiliaire à Ohlungen, puis vicaire à Soultz (Haut-Rhin) le 1er mai 1912. Étant intervenu pour la libération du maire de Soultz, emmené en otage par les autorités militaires françaises au début de la guerre de 1914-1918, ce geste humanitaire de Stoehr fut interprété comme haute trahison par les autorités allemandes et valut à Stoehr d’être emprisonné successivement à Neuf-Brisach et à Strasbourg, puis transplanté à Hildesheim, enfin à Holzminden, Basse-Saxe. Après son retour en Alsace, Stoehr fut nommé curé de Schaffhouse-sur-Zorn (1919-1932), puis d’Osthouse où il resta jusqu’à son décès. Dans la mesure où les activités pastorales lui laissèrent des loisirs, Stoehr les occupa à faire des recherches d’histoire de l’art et des travaux de modelage et d’orfèvrerie. C’est ainsi qu’en prévision de l’inauguration du château du Haut-Koenigsbourg le 13 mai 1908, Stoehr reproduisit sur un magnifique parchemin enluminé par lui et conservé à la Bibliothèque humaniste de Sélestat, la lettre du 5 mai 1899, adressée par l’empereur Guillaume II à la Ville de Sélestat, pour la remercier du don de la ruine du château. Sous le cadre du parchemin, on peut lire : Totum fecit F.X. Stoehr, sacerdos, 13 maius 1908. Stoehr publia plusieurs articles sur la statuaire de la cathédrale et un ouvrage sur l’art ornemental des escaliers du vieux Strasbourg, notamment ceux du XVIIIe siècle. Ayant constitué une importante collection de photographies de l’architecture et de la statuaire de la cathédrale, Stoehr l’utilisa pour illustrer ses nombreuses conférences devant les membres des diverses sociétés d’histoire, d’archéologie et d’art de Strasbourg et d’ailleurs. Stoehr était aussi collaborateur de la revue Liturgische Zeitschrift. Son patriotisme profrançais lui valut la croix de Guerre et la médaille de la Fidélité française.
« Der Engelspfeiler und sein Meister », Archiv für elsässische Kirchengeschichte, 1926, p. 327-393 ; Alt-Strassburger Treppenkunst, 1927 ; « Die Dormitio Mariae am Südportal des Münsters… », Archiv für elsässische Kirchengeschichte, 1927, p. 367-434; « Die Ekklesiagruppe am Strassburger Münster. Ihre Beziehungen zum Engelspfeiler und zur Dormitio », Archiv für elsässische Kirchengeschichte, 1928, p. 357-376 ; « Architektonische Streifzüge durch Alt-Strassburg », Jahrb. der Els- Lothr. Wiss. Gesellschaft, 1929, p. 89-107 ; « Die liturgische Gradatio », Liturgische Zeitschrift, 1930 ; F. Stoehr, « Der Münsterturm » in La cathédrale de Notre-Dame de Strasbourg. Unseær Frauen Münster zu Strassburg. Eine Festgabe zur fünfhundertjahrfeier der Vollendung des Turmes hrsg. von J. Lefftz, Guebwiller, 1939, p. 41-42 ; idem, « Der Tod Maria am Südportal. Des Bildwerks ethischer Gehalt », ibidem, p. 160-166.
Dernières Nouvelles d’Alsace du 7.1.1925 ; Honneur et Patrie du 6.12.1946 ; article nécrologique de F. Reibel dans Archives de l’Église d’Alsace, 1947/48, p. 333-334 ; Magazine Ringier du 16.12.1961 ; Bonjour du 9.10.1964 ; Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Dambach, Barr, Obernai, t. 32, 1982, p. 7, note 2 et t. 49, 1999 : couverture et p. 2.
† François-Joseph Fuchs (2000)