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STOEBER Élie

Théologien, écrivain religieux et philologue, (PI) (★ Strasbourg 18.9.1719 † Strasbourg 9.5.1778). Fils d’Élie Stoeber, vicaire à Saint-Pierre-le-Vieux de Strasbourg, et d’Anne Barbe Huber, fille de pasteur. Célibataire. Après des études au Gymnase, il s’inscrivit à 14 ans à l’Université de Strasbourg (7 avril 1733) où il étudia la philologie, puis la théologie. Il obtint, le 24 janvier 1737, le grade de Magister. En 1739, il travailla à une nouvelle édition du Compendium des antiquités romaines du Hollandais Nieuport. En 1740-1741, il entreprit un premier voyage, en Allemagne, en compagnie du comte de Henneberg. Il se rendit à Giessen, Marbourg, Berlin, Wittenberg, Iéna. Il séjourna plusieurs mois à Leipzig et à Halle pour suivre les cours de ces universités (surtout celle de Halle où il s’intéressa aux cours du philosophe et mathématicien Christian Wolff et à ceux du théologien et historien Sigismond Jacques Baumgarten). De retour à Strasbourg, il continua ses études philologiques et reçut en 1744 une place de prédicateur du soir à Saint-Pierre-le-Vieux. Il fit alors un voyage à Paris et en Angleterre. À Oxford, il consulta les manuscrits orientaux de la Bibliothèque bodléienne, mais il n’exécuta jamais le projet qu’il avait conçu : utiliser ses recherches pour une édition des grammairiens grecs Phrynicus, Moeris Atticista et Thomas Magister. D’autres voyages le menèrent à Bâle, Zurich, en Hollande et dans le Nord-Ouest de l’Allemagne. Il se lia d’amitié avec les savants suisses Breitinger, Bodmer, Salomon Gessner et avec l’humaniste Jean Mathieu Gessner de Goettingen. Revenu à Strasbourg en 1763, il fut nommé précepteur de la 5e classe au Gymnase, puis devint professeur des langues hébraïque et grecque. En 1766, il obtint le poste de prédicateur libre. En 1768, il fut nommé professeur extraordinaire de théologie à l’Université de Strasbourg et obtint le grade de docteur. Ses dissertations sur l’imitation des symboles bibliques ont fait référence. Son ouvrage principal a été une édition de l’astronome Manilius dont il accompagna le texte de ses commentaires (Strasbourg, 1767). Il rédigea aussi un livre de préparation à la communion en 1755 : Der Bussübende und von Gott begnadigte Sünder, réédité en 1768 et en 1784.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 833 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959 n° 5077, p. 530-531.

Jean-Georges Guth (2000)