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STADTLER Édouard

Historien et homme politique, (C) (★ Haguenau 17.2.1886 † 1945 comme prisonnier de guerre en URSS). Fils de Joseph Stadtler, marchand de bois et de charbon, et de Catherine Debus. Études secondaires a? Haguenau, puis au colle?ge des Maristes a? Belfort (1897-1902) et a? Montigny en Suisse (1902-1903). Études supe?rieures d’his­ toire et de philosophie aux universite?s de Graz (1903-1905) et de Strasbourg (1906-1911) conclues par une the?se de doctorat d’histoire sous la direction de Martin Spahn ©. Il relanc?a le Windthorstbund, association politique et cul­ turelle, proche du Zentrum, a? Strasbourg en 1911 et l’implanta a? Haguenau, Saverne et Se?lestat. Professeur au gymnase de Forbach (1911-1912), il devint pre?sident de la section lorraine de cette me?me association. Re?voque? de la fonction publique pour activite?s politiques en 1912, il quitta le Reichsland en 1913 pour devenir secre?taire national du Windthorstbund a? Cologne. Prisonnier de guerre en Russie de 1916 a? 1918, il dirigea, en 1918, apre?s la paix de Brest-Litovsk, le service de presse de l’am­bassade et du consulat ge?ne?ral d’Allemagne a? Moscou. Il participa le 3 novembre 1918 a? Berlin-Scho?neberg a? une re?union d’Alsaciens-Lorrains pre?sents dans la capitale du Reich et fit adop­ter une motion re?clamant le droit a? l’autode?ter­mination pour le peuple alsacien-lorrain, tout en souhaitant le maintien de ses liens e?cono­miques avec l’Allemagne. Il fut de?signe? en jan­vier 1919 pour faire partie de la de?le?gation des Alsaciens-Lorrains re?fugie?s dans le Reich a? l’Assemble?e nationale de Weimar. Ami de Moeller van den Bruck et membre du Juniklub, il appartenait a? un groupe d‘intellectuels, les « Jeunes conservateurs » ou « ne?o-conservateurs », qui exerc?a une grande influence dans les premie?res anne?es de la nou­velle re?publique dans la droite cultive?e et les ligues paramilitaires. Il fonda le 1er décembre 1918 une Ligue antibolchevique, avec le soutien financier d’industriels. Celle-ci e?ditait une Antibolschewistische Korrespondenz a? grand tirage et devint une organisation de masse dont l’in­fluence s’e?tendait sur toute l’Allemagne du Nord. Pour vaincre le bolchevisme, il fallait, selon lui, a? la fois refouler par la force dictato­riale le bolchevisme concret, mais y prendre certaines ide?es (la re?action contre le XIXe sie?cle libe?ral et individualiste) et me?me des formes (les Conseils) qui permettraient la naissance d’un « bolchevisme ou socialisme allemand ». Ce socialisme d’extre?me-droite, qui se pre?sentait comme un « solidarisme » a? base e?thique, refusait la lutte des classes et ne remettait pas en cause la proprie?te? prive?e des biens de produc­tion. Stadtler enseigna au « Colle?ge politique » de Berlin dirige? par son ancien mai?tre, Spahn. Stadtler fonda e?galement, avec H. von Gleichen, fin 1918, la Vereinigung fu?r nationale und soziale Solidarita?t, et coe?dita la revue Das Gewissen. Il fonda en 1925 le Bund der Großdeutschen et e?dita la revue Das Großdeutsche Reich. Membre du Deutsche Volkspartei (DVP, 1921-1922), puis de la Deutschnationale Volkspartei (DNVP, 1922-1923), il fut e?galement membre du Stahlhelm. En 1933, il adhe?ra au parti national socialiste.

Die erste Ausu?bung des allgemeinen Wahlrechtes im Elsass, Strasbourg, 1909 ; Aus der demokratischen Vergangenheit der elsa?ssischen Bourgeoisie. Beitrag zur Geschichte des bu?rgerli­chen Sozialismus im Elsass, Strasbourg, 1909 ; Emile Kopp, der erste Sozialist im Unter-Elsass, Strasbourg, 1910; Ein katholi­scher Leseverein in Strassburg im Jahre 1844, Strasbourg, 1910; « Die Judenkrawalle von 1848 im Elsass », Elsa?ssische Monatsschrift fu?r Geschichte und Volkskunde, 2, 1911, p. 673- 686 ; Aufnahme und Einwirkung der Februar-Revolution vom Jahre 1848 im Elsass, Strasbourg, 1913; Volkswille und Parteiwesen, Leipzig, 1919; Friedensverhandlungen und Bolschewismus, Berlin, 1919 ; Bolschewismus, Vortra?ge, Berlin, 1919 ; Die Diktatur der sozialen Revolution, Leipzig, 1920; sa contribution dans H. Gleichen, A. Schmidt, Der Bolschewismus und die deutschen Intellektuellen, Leipzig, 1920; Die Revolutionsgefahr 1921, Berlin, 1921 ; Soldat und Politiker, Berlin, 1921 ; Elsass-Lothringen, Schriften zur politischen Bildung, Reihe 5: Grenzlande, Heft 1, Langensalza, 1926 ; Staatsprobleme des Weltkrieges, Berlin, 1926 ; Was ist Politik ?, Berlin, 1926; Weltkrieg und soziale Frage, Berlin, 1926 ; Werden und Vergeben des Bismarck’sche Reiches, Berlin, 1926; Werkgemeinschaft als soziologisches Problem, Berlin, 1926; Politik als Gesinnung und Kunst, Berlin, 1928 ; Seldte-Hitler-Hugenberg. Die Front der Freiheitsbewegung, Berlin, 1930; Preussen wieder Preussisch, 1931 ; Schafft es Bru?ning ?, Berlin, 1931 ; Jugendschicksale 1886-1914, Dusseldorf, 1935 ; Als poli­tischer Soldat 1914-1918, Dusseldorf, 1935; Als Antibolschewist 1918-1919, Dusseldorf, 1935 ; Bolchewismus als Weltgefahr, 2e e?d., Dusseldorf, 1936 ; Weltrevolutions-Krieg, Berlin, 1937.

Haegy, Das Elsass von 1870-1932, Colmar, I, p. 410; K. Brill, « Die Elsass-Lothringer bei der Deutschen Nationalversammlung in Weimar 1919. Ein fast unbe­ kanntes Kapitel elsa?ssischer Geschichte », Strassburger Monatshefte, 8, 1944, p. 345-352; K. von Klemperer, Konservative Bewegungen, Munich-Vienne, s.d. ; H. J. Schwierskott, Arthur Moeller van den Bruck und der revolutionäre Nationalismus in der Weimarer Republik, Göttingen, 1962; M. Broszat, Der Staat Hitlers, Munich, 1969, p. 122; L. Dupeux, National-Bolchevisme dans l’Allemagne de Weimar, Paris, 1979 (index) ; Chr. Baechler, Le parti catholique alsacien 1890-1939, Paris, 1982, p. 125, 127, 182, 738-739; I. Gru?newald, Die Elsass-Lothringer im Reich 1918-1933, Frankfort/M., 1983, p. 213 ; L. G. Clemens, Martin Spahn und der Rechtskatholizismus in der Weimarer Republik, Mayence, 1983, p. 48, n. 73.

Christian Baechler et Le?on Strauss (2000)