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STADLER Nicolas (Pe?re Isidore)

Pe?re capucin, re?sistant (★ Grendelbruch 9.12.1882 † Offenburg, Bade, 12.11.1956 ; inhume? au cimetie?re conventuel de Koenigshoffen). Fils de Michel Stadler et de Catherine Gross. Apre?s des e?tudes secondaires a? l’École des missions de Strasbourg- Koenigshoffen (1897-1902), il entra au noviciat des Capucins de Sigolsheim sous le nom de Fre?re Isidore en septembre 1902. Études supe?­rieures en Allemagne, a? Cle?ves (1903-1905), Münster en Westphalie (1905-1907) et termi­ne?es au Grand Se?minaire de Mayence, ou? il fut ordonne? pre?tre en 1908. À partir de 1909, il fut professeur a? l’École des missions de Koenigshoffen, surtout en histoire-ge?ographie. L’École fut transforme?e en ho?pital militaire de campagne pour gaze?s en 1939. Le P. Isidore se de?clara volontaire pour porter secours aux sol­dats malades. Il en profita pour participer a? la de?fense passive, tout en assurant le ravitaille­ment des malades de l’ho?pital civil replie?s au couvent des Capucins. En de?cembre 1939, il rejoignit plusieurs classes d’e?le?ves re?fugie?es pour Clermont-Ferrand et rentra a? Strasbourg le 1er octobre 1940. Vicaire re?sidant a? Nordhouse a? par­tir du 1er août 1941, il fut accuse? de professer du de?dain pour le Fu?hrer et de l’inculquer aux enfants. Lors d’un cours de cate?chisme, le 2 novembre 1942, le Schulrat fit irruption dans la classe et salua d’un « Heil Hitler » vigoureux et martial. Surpris, le P. Isidore se leva et re?pondit par un « Gru?ss Gott ». Le jour suivant, il fut conduit a? la Gestapo a? Strasbourg, puis fut interne? au camp de Schirmeck-La Broque jus­qu’au 3 août 1943. élargi, il se re?fugia a? Alto?tting (Bavie?re), au sanctuaire marial des Capucins, ou? sous un faux nom il participa a? la pastorale du pe?lerinage. Il conforta des de?porte?s franc?ais qui travaillaient dans les usines souterraines de Gernsburg (gaz et explosifs). Chez lui se de?rou­laient des re?unions clandestines ou? l’on de?ci­dait des sabotages dans les usines. À la libe?ra­tion, le 22 mai 1945, en raison de sa connaissance du franc?ais et de l’anglais, il offrit ses services d’interpre?te aux arme?es allie?es. Reconnu comme interne? politique, il rec?ut en 1951 la Me?daille de bronze de la Reconnaissance franc?aise pour faits de re?sis­tance. Officier des Palmes acade?miques en 1950.

Archives provinciales des Capucins de Strasbourg-Koenigshoffen, notes rassemble?es par le P. Archange Sieffert et le P. Adalbert Bruckert ; L’Essor, n° 165, 1994, p. 19.

Fr. Joseph Sitterle? (2000)