Architecte (★ Tiefenbronn 30.4.1862 † Pforzheim, Bade – expulse? en Allemagne en mai 1919. ∞ Hanny Schuntz (★ Lubeck 18.5.1875); 3 fils. Études a? l’École polytechnique de Karlsruhe ou? il fut l’e?le?ve de Carl von Schaefer, mai?tre du ne?o-gothique et de?couvreur de l’architecture « paysanne ». Staatsmann fut appele? a? Strasbourg le 30 septembre 1896, venant de Bruchsal, sur un poste de professeur d’architecture a? la nouvelle École technique e?difie?e rue Schoch. Il se vit en outre charge? de cours de dessin d’architecture a? l’Institut d’histoire de l’art de l’Universite? de Strasbourg. Ses cours furent publie?s en 1910 sous le titre Das Aufhnehmen von Architekturen, 2 vol., Leipzig. Par ses articles dans la revue Das Kunstgewerbe in Elsass-Lothringen, 1903, Staatsmann fut l’un des promoteurs du Werkbund en Alsace, qui pro?nait le renouveau de l’architecture et des objets de l’agencement inte?rieur de la maison, particulie?rement du mobilier. Nombre d ‘e?le?ves de l’École de Strasbourg, comme Schimpf © et Berst ©, qui travaille?rent avec Staatsmann, furent a? la fois charpentiers, menuisiers et architectes. Cela se marqua aussi dans la rede?couverte de l’architecture en bois. Membre du bureau de la Fe?de?ration re?gionale de l’Architekten und Ingenieurverein, K. Staatsmann fut charge? du chapitre sur l’Alsace de la grande enque?te Das Bauernhaus im Deutschen Reiche und in seine Grenzgebieten qui parut en 1906. Avec le Heimatschutz, elle inspira l’essor du Heimatstil: une architecture adapte?e a? son environnement et a? la population qui le transforme. Alors que Fritz Beblo © introduisit ce style dans l’architecture publique, Laugel © s’en fit le de?fenseur dans les commissions des beaux-arts du Parlement re?gional (Landesausschuss) et dans les pages de la Revue alsacienne illlustre?e. K. Staatsmann figura parmi les quelques auteurs allemands qui furent volontiers accueillis dans cette revue, ou? il publia Alt- Strassburger Holzarchitektur en 1905 et Elsa?ssische Heimatkunst aus fu?nf Jahrhunderten en 1908. Il fut membre d’une socie?te? pour l’embellissement de Strasbourg (avec Wolff ©, Knauth ©, Polaczek ©, Bucher ©, les Schimpf ©…) et participa a? l’Inventaire des maisons remarquables de Strasbourg, publie? en 1905. Il fut expulse? en Allemagne en mai 1919.
Autres œuvres: Elsa?ssische Volkskunst, 1902; « Unsere alteren Elsa?ssischen Bauernhau?ser », Strassburger Post, 1903 ; Wiederherstellung Strassburger Post, 1905 ; Ueber Elsa?ssischer Kunst, SP, 1905 (exposition F. Wolff) ; « Ein zum Abbruch bestimmter Alt-Strassburger Gebau?de », Revue alsacienne illustrée, 1906; « Alt-Strassburger Holzarchitektur », Revue alsacienne illustrée, 1906; Zur Geschichte der deutschen Fru?hrenaissance in Strassburg, 1906 ; Ein gotisches Bauernhaus in Oberkutzenhausen im Elsass (Oktober 1907); Zur Hohko?nigsburgfrage. Su?ddeutsche Bauzeitung, 1908; Volkstu?mliche Kunst aus Elsass-Lothringen, 500 reprod., Esslingen 1911 ; A?ussere und Inneren Beeinflu?ssungen der a?lteren Baukunst in Elsass, Strasbourg, 1914; Das Elsass und sein Baukunst, Metz, 1914; « Daniel Specklin als Architekt », Die Denkmalpflege, 1917.
Revue alsacienne illustre?e ; F. Igersheim, L’Alsace et ses historiens, Strasbourg, 2006.
Franc?ois Igersheim (2007)
