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SPINDLER Paul

Sculpteur (★ Saint-Le?onard 24.7.1906 † Saint-Le?onard 1.6.1980). Fils de Charles Spindler ©. Apre?s avoir e?tudie? la peinture, la sculpture et la ferronnerie a? l’e?cole des Arts de?coratifs de Strasbourg sous la direction de Rupert Carabin ©, P. Spindler fre?­quenta l’atelier du peintre d’origine badoise Lothar von Seebach ©. Il reprit ensuite la tradi­tion de la marqueterie d’art tout en se de?ga­geant du style paternel. Ses tableaux de mar­queterie, diffuse?s jusqu’aux États-Unis ou? ils acquirent une notorie?te? flatteuse, et ses pein­tures traduisent une double source d’inspira­tion. D’une part, les repre?sentations de pay­sages et de sce?nes de genre issus du folklore alsacien qui contribue?rent a? donner une image ide?ale de l’Alsace. D’autre part, a? co?te? de ces repre?sentations traditionnelles, sa sensibilite? le fit se tourner vers un mysticisme impre?gne? de symbolisme comme en te?moignent La chasse, La cre?ation du monde animal, et les saintes du Chemin de croix du Mont-Sainte-Odile (e?glise). Son inspiration mystique est renforce?e par les paysages grandioses entrevus lors de ses voyages autour du monde et dont il rapporta d’innombrables photographies, dessins et films. L’Inde et la religion bouddhique en parti­culier lui inspire?rent de nombreuses peintures, le Groenland et l’Antarctique de nouveaux the?mes pour ses marqueteries. Il participa a? de nombreuses expositions: Salon des artistes franc?ais a? Paris (1929), Salon des artistes de?co­rateurs a? Paris (1933) ou? il recueillit des cri­tiques e?logieuses pour l’une de ses œuvres, L’Adoration des Rois Mages, exposition inter­nationale a? Paris (1933), Palais des Beaux-Arts a? Bruxelles (1934), Smithsonian Institution a? Washington, San Francisco. Poursuivant les recherches de son pe?re dans le domaine du mobilier, il conc?ut des meubles de style Art De?co (meuble aux trois Parques) et de?cora res­taurants et salons de the? dans ce me?me style (York, Grande-Bretagne, en 1930). Il re?alisa e?galement quelques pie?ces de mobilier dans le style des anne?es 50. C’est dans la sculpture et surtout le modelage que l’originalite? de son talent s’e?panouit pleinement en repre?sentant de manie?re spontane?e et intimiste ses proches et ses amis. Lie? aux milieux artistiques de son temps, il illustra un recueil de chansons d’Yvette Guilbert et modela son portrait, co?toya le sculpteur animalier Rembrandt Bugatti, re?a­lisa le portrait de son fre?re Ettore ©, le constructeur d’automobiles, entretint des rela­tions amicales avec le sculpteur russe Troubetzkoi?. L’on retient surtout chez P. Spindler le souci de faire perdurer la tradition des marque­teries reproduisant les villages d’Alsace ou? les maisons a? pans de bois et les personnages en costumes ruraux contribuent a? constituer ce style si particulier du « Spindler » qui est le reflet d’une certaine image de l’Alsace.

Élan, n° 7, 1961; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, p. 357; G. Feyler, « Paul Spindler », dans Journal de l’exposition Spindler, trois ge?ne?rations d’artistes, 1889-1989, Muse?e d’art et d’histoire, Saverne, juin-septembre 1989.

Gabrielle Feyler et Étienne Martin (2000)