Skip to main content

SPACH Édouard

Naturaliste, (PI) (★ Strasbourg 20.11.1801 † Paris 18.5.1879). Fre?re de Louis Adolphe Spach ©. Attire? de?s son enfance par les sciences naturelles, il se voua en particulier a? la botanique et poursuivit, apre?s sa scolarite?, de brillantes e?tudes a? la faculte? des Sciences de Strasbourg, ce qui lui valut d’e?tre reconnu comme un des plus ze?le?s jeunes botanistes d’Alsace. En collaboration avec son contemporain Kirschleger ©, le ce?le?bre bota­niste alsacien, qu’il accompagnait lors de nom­breuses excursions dans les Vosges, Spach re?digea en 1824 un Catalogue me?thodique des plantes alsato-vosgiennes reste? a? l’e?tat de manuscrit en raison de son de?part pour Paris. Il y devint, en tant qu’aide naturaliste au Muse?um d’histoire naturelle, le collaborateur du professeur Brisseau de Mirbel, membre de l’Institut et spe?­cialiste de physiologie ve?ge?tale. Par sa fre?­quentation assidue du Jardin des plantes, qui re?unissait en plein air et dans ses vastes serres des espe?ces ve?ge?tales aussi nombreuses que rares, il put mettre a? profit sa connaissance approfondie du monde des plantes par la publi­cation a? partir de 1830 de sa magistrale Histoire naturelle des ve?ge?taux phane?rogames en 14 volumes. Les observations nombreuses et ine?dites, autant que l’abondance des figures et planches qui l’illustrent, ont consacre? la noto­rie?te? de Spach dans le monde scientifique. Son acti­vite? botanique se poursuivit re?gulie?rement par la re?vision d’une foule de genres de plantes, travaux publie?s sous forme de monographies ou de notes originales dans des revues spe?cia­lise?es, notamment dans les Annales des sciences naturelles. Les ve?ge?taux re?colte?s par le comte Joubert, explorateur de l’Asie Mineure, furent confie?s, en vue de leur descrip­tion et de leur classification a? Spach, qui publia un important ouvrage en cinq volumes richement illustre? sur les plantes du Proche-Orient. Il faut enfin signaler sa participation au Dictionnaire universel d’histoire naturelle de Charles d’Orbigny, dont il re?digea entie?rement la partie botanique. Durant toute son activite? de natura­liste et d’e?crivain scientifique, Spach poursuivit assidu?ment sa ta?che au Jardin des plantes, en tant que conservateur de la galerie de bota­nique ou?, selon Sitzmann, « il vivait en ve?ritable anachore?te, peu soucieux du monde exte?rieur ». Membre de la Socie?te? botanique de France, de la Socie?te? me?dico-botanique de Londres, de la Socie?te? des sciences naturelles de Philadelphie, etc. Chevalier de la Le?gion d’hon­neur en 1854. À sa mort, son vaste herbier fut offert au Museum de Paris.

Histoire naturelle des ve?ge?taux phane?rogames, 14 vol. et pl., dans la collection « Suites a? Buffon », Paris, 1836-1850; lllustrationes plantarum orientalium, 5 vol., 500 pl., Paris, 1842- 1857 ; partie botanique du Dictionnaire universel d’histoire natu­relle de C. d’Orbigny, 13 vol., Paris, 1839 a? 1849.

F. Kirschleger, Flore d’Alsace et des contre?es limitrophes, II, p. LXXIII, Strasbourg, 1857 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 798.

Franc?ois Schaller (2000)