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SILBERRAD Jean Martin

Juriste, professeur (★ Strasbourg 16.10.1707 † Strasbourg 10.6.1760). Fils de Martin Silberrad, diaconus a? Saint-Thomas, et d’Agne?s Faust, fille de Jean Faust, doyen du chapitre de Saint-Thomas, et d’Élisabeth Saltzmann, fille du me?decin Jean Rodolphe Saltzmann, chanoine de Saint-Thomas et archiatre (= me?decin) municipal. Produit exemplaire de l’endogamie des pasteurs et fonctionnaires qui, au XVIIIe sie?cle, ali¬menta un corps professoral dont les maigres revenus n’inte?ressaient plus gue?re les familles des commerc?ants et des banquiers. Silberrad avait suivi la filie?re traditionnelle : e?tudes au Gymnase protestant, puis a? l’Universite? (immatriculation le 15 avril 1721). Il y avait suivi, notamment, des cours de son cousin Elias Silberrad (★ Lampertheim 29.8.1687 † Strasbourg 5.7.1731 qui avait e?te? professeur de philosophie pratique a? Strasbourg en 1710, de the?ologie en 1719, pasteur du Temple Neuf en 1728 et pre?sident du convent eccle?siastique), de Jean Boeder ©, Jean Henri Feltz ©, Jean Georges Schertz ©, Jean Michel Lorentz © et Jean Daniel Schoepflin ©. Apre?s avoir soutenu une dissertation sur le serment et la condamnation pour parjure et obtenu le diplo?me de licencie? en droit (29 mai 1731), il se?journa pendant pre?s d’un an a? Paris. Apre?s son retour a? Strasbourg, il y devint professeur de poe?tique et de rhe?torique (9 décembre 1735), fonction dans laquelle il eut l’occasion de remplacer Schoepflin en 1738. Chanoine de Saint-Thomas en 1742, il avait e?te? nomme? professeur extraordinaire a? la faculte? de Droit de?s 1743, puis titulaire de la chaire des Institutes en 1746, et il y a conclu sa carrie?re comme professeur des Pandectes et de Droit public (depuis 1756).
On s’accorde a? voir en Silberrad le juriste strasbourgeois le plus brillant du milieu du XVlIIe sie?cle. De?s 1751, il avait ajoute? de savantes notes aux e?ditions strasbourgeoises de Heineocius et aussi publie? la premie?re histoire du droit prive? franc?ais que l’on connaisse (en comple?ment a? la re?e?dition commente?e de Heineccius, Historica Juris Civilis). Nombreuses dissertations latines (liste dans le Programme fune?raire de Jacques Spielmann); éloges fune?bres (Programme in exquiis) de J. E. Linck, 1743, de Jacques Wencker, 1743, de Jean Georges Schertz, 1746 et 1754, de Jean Philippe Gambs, 1754. L’œuvre essentielle est cependant son commentaire du manuel d’histoire du droit de Heineccius (Notae ad Heinecii Historiam iuris Justinianei et Germanici) et son histoire du Droit franc?ais: Historia Juris Gallicanis Epitomae, 1e?re e?d., 1751, 2e e?d., 1763.

J. Spielmann, Programma in exequiis Joh. Mart. Silberradio, 1760; Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793, I, p. 406 et II p. 568; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 781.

† Marcel Thomann (2000)