Skip to main content

SCHWINDENHAMMER Ignace

Supérieur général de la congrégation du Saint-Esprit, (C) (★ Ingersheim 13.1.1818 † Paris 6.2.1881). fils d’Ignace Schwindenhammer, propriétaire, et de Marguerite Klein. Après des études secondaires au collège de Colmar et au petit séminaire de Lachapelle-sous-Rougemont, il entra au Grand Séminaire de Strasbourg en 1838. Ordonné prêtre en 1842, il se lia d’amitié avec Paul François Marie Libermann ©, qui le fit venir à Paris, où il devint directeur de l’archiconfrérie de l’église Notre-Dame des Victoires de 1842 à 1843. En 1843, il entra dans la congrégation du Saint-Esprit et fit profession en 1844. Il devint professeur et maître de novices (1844-1848), puis supérieur (1848-1852) de la communauté de Notre-Dame-du-Gard, près d’Amiens, Somme. À la mort de Libermann, il devint, le 10 février 1853, le second supérieur général de la congrégation. Homme autoritaire et énergique, il accompagna pendant 30 ans le rapide développement des Spiritains, qui recrutèrent pour une large part en Alsace. L’évangélisation des colonies anglaises et portugaises nécessita la fondation en Irlande d’un scolasticat à Blanchardstown, près de Dublin (1859), transféré à Biackrock, puis à Rockwell (1864), d’un autre à Santarem au Portugal. De nouveaux territoires, comme la Guadeloupe (1854), les villes françaises de l’Inde (1859), l’île de Trinidad (1862), la Sierra Leone (1864), l’île de Zanzibar (1862), la Guinée française (1877), Madagascar (1879) et l’île de la Réunion, étant confiés aux Spiritains, il fallut
accueillir les nombreux novices dans un important scolasticat, auquel fut adjoint un noviciat, implanté à Chevilly, près de Paris. Schwindenhammer n’hésita pas à endetter fortement la congrégation pour construire ces vastes bâtiments (1865), mais
réussit à les amortir. De même il n’hésita pas à prendre en charge le séminaire français de Rome, qui devint au fil des ans un véritable centre de renseignements pour la congrégation, qui accueillait dans la ville éternelle de nombreux ecclésiastiques occupant de hautes dignités. Dirigeant sa congrégation d’une main de fer — il lisait les lettres des Spiritains —, Schwindenhammer entretint une correspondance active avec tous les Alsaciens clercs de l’époque, ce qui fit de Chevilly une plaque tournante des affaires ecclésiastiques alsaciennes: Mgr Raess ©, Pierre-Paul Stumpf ©, Mgr Freppel ©, Ignace Simonis ©, Mgr Korum © et beaucoup d’autres correspondirent avec lui. En 1876, le supérieur introduisit à Rome la cause de Libermann © en vue d’une future béatification. Il avait deux sœurs religieuses et un frère, Jérôme (★ Ingersheim 25.11.1822 † Chevilly 31.8.1899), également spiritain.

Le TRP Schwindenhammer (1852-1881), Paris, s. d.; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 759; J. Simon, « P. Ignaz Schwindenhammer », Bulletin écclésiastique de Strasbourg, 37, 1918, p. 347-356; M. Briault, Le vénérable Père FMP Libermann, Paris, 1946, p. 463-467; Encyclopédie de l’Alsace, XI, 1985, p. 6786-6787, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, L’Alsace, sous la dir. de B. Vogler, Paris, 1987, p. 395-396; J.-P. Blatz, Le clergé séculier et régulier dans le diocèse de Strasbourg de 1801 à 1918, Strasbourg, 1994; Cl. Muller, « Pierre-Paul Stumpf, Mgr André Raess et la congrégation du Saint Esprit », Revue d’Alsace, 1996, p. 313-328.

Claude Muller (1999)