Haut fonctionnaire, directeur général du Fonds monétaire international, (PI) (★ Strasbourg 9.5.1912 † Genève 2.1.1994). Fils de Paul Schweitzer, industriel, frère d’Albert Schweitzer ©, et d’Emma Munch, sœur de Fritz et de Charles Munch ©. ∞ 7.8.1941 Catherine Hatt ; 2 enfants, dont Louis, directeur du cabinet du premier ministre Laurent Fabius, puis président directeur général de Renault. Études secondaires au collège de Bouxwiller, au lycée de Haguenau et au Gymnase protestant de Strasbourg. Études supérieures aux facultés de Droit de Strasbourg, puis de Paris et à l’École libre des sciences politiques. Il fut reçu au concours de l’Inspection générale des finances en 1936. Officier de chasseurs à pied de 1939-1940, blessé pendant la campagne de France, il a été fait prisonnier, mais a réussi à s’évader dès 1940. Il a été affecté alors à la direction des Finances extérieures. Engagé dans la Résistance, il a été arrêté en 1944 et déporté au camp de concentration de Buchenwald. En 1948, il a été nommé secrétaire général du Comité interministériel pour les questions de coopération économique, puis en 1949 attaché financier auprès de l’ambassade de France à Washington. Il est revenu à Paris en 1953 en qualité de directeur du Trésor au ministère des Finances. Sous-gouverneur de la Banque de France en 1963. De 1969 à 1973, il a occupé à New York les fonctions prestigieuses de directeur général et de président du conseil d’administration du Fonds monétaire international. Il a pris sa retraite d’inspecteur général des Finances le 1er janvier 1974. Après cette date, il a occupé divers postes de présidents, administrateurs et conseillers de sociétés françaises ou étrangères. Grand-croix de la Légion d’honneur, croix de Guerre 1939-1945 avec palme, médaille de la Résistance avec rosette. P. P. Schweitzer est docteur honoris causa des universités de Yale, Harvard, New York, Leeds, de l’Université du Pays de Galles, de l’Université Georges Washington et de Williams Collège
Portrait dans Nouveau dictionnaire national des contemporains 1961-1962, Paris, 1962, p. 77.
Léon Strauss (1999)