Manufacturier (★ Mulhouse 3.12.1798 † 2.7.1861). Fils de Jean Henri Schwartz, fabricant à Cernay, et de Rosine Risler. ∞ 31.5.1826 à Mulhouse Eugénie Schlumberger (1808-1892); 2 enfants. Il fréquenta l’école primaire de Mulhouse et fut confié en 1810 au pasteur Maeder à Sainte-Marie-aux-Mines. Elève au lycée de Nancy. En 1817, il entra dans l’établissement Gaspard Dollfus et Cie à Cernay où il reçut une formation de coloriste, puis entra comme tel dans une grande fabrique à Chemnitz, Saxe, alors dirigée par son frère. En 1821, il passa dans la maison «Schlumberger-Grosjean». Il épousa la fille du patron et devint ainsi associé de l’entreprise Schlumberger-Koechlin. Il se retira en 1838 des affaires et se consacra à l’administration de l’Hospice, au Bureau de bienfaisance et surtout aux questions d’enseignement. Il participa activement à la vie de la Société industrielle de Mulhouse dont il fut l’un des fondateurs. Délégué au Conseil départemental pour la surveillance des écoles primaires. Officier de l’Instruction publique; chevalier de la Légion d’honneur.
Le Bulletin de la Société industrielle ne contient pas moins de 29 communications de lui concernant la préservation et la conservation du chlorure de chaux, les astringents employés pour la teinture des toiles peintes, la matière colorante de la garance. Il travailla également sur la nutrition des animaux et des plantes au point de vue chimique. Ses études sur les sangsues ont fait autorité.
A. Penot, « Notice nécrologique », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1862, p. 287-306; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 746-747; E. Meininger, Tableaux généalogiques de la famille Schwartz, Mulhouse, 1924, n° 55; R. Oberlé, L’enseignement à Mulhouse de 1798 à 1870, Strasbourg, 1971.
† Raymond Oberlé (1999)